Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Accès à la justice : L’EFFICACE VECTEUR DES PARAJURISTES

Le rapport 2015 sur le travail des parajuristes du Mali a été officiellement remis aux autorités par l’association Clinique juridique dèmè-so. C’était à l’occasion de la cérémonie de lancement de ce rapport le 28 janvier dernier à la Maison du partenariat. L’événement a réuni plusieurs officiels dont le coordinateur national de la Clinique juridique dèmè-so, Ibrahima Koréïssi, le secrétaire général du ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, Moumouni Guindo, l’ambassadeur de Suède au Mali, Mme Eva Emnéus, la représentante de l’Institut danois des droits de l’Homme au Mali, Mme Monique Alexis, et un grand nombre de parajuristes venus de toutes les régions.

logo justice macaron avocat tribunal
Ce 4è rapport, après ceux de 2012, 2013 et 2014, rend compte des activités des parajuristes de janvier à octobre 2015 pour les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou et le District de Bamako. Il s’appuie sur les données transmises par les 123 parajuristes des 5 organisations membres du cadre (dont Dèmè so et l’Association des juristes maliennes, entre autres) sur une période de 10 mois. Ces activités incluent l’orientation, la fourniture d’information et de conseils, les séances de sensibilisation, les causeries débats et les médiations. La « majeure partie du travail des parajuristes (66,1 %) consiste à effectuer des sessions de sensibilisation et des causeries débats auprès de la population sur différents thèmes juridiques ». A en croire le rapport 2015 sur le travail des parajuristes du Mali,  la part des sensibilisations et causeries débats dans les activités des parajuristes « est en augmentation constante depuis 2013, passant de 22,3 % en 2013, 50,6 % en 2014 à 66,1 % en 2015 ».
Dans le même temps, la part des séances individuelles d’orientation conseils a diminué, représentant 63,7 % du travail des parajuristes en 2013, 26,7 % en 2014 et 21,5 % en 2015. « Ceci, juge le rapport, démontre la confiance accrue aux parajuristes à la suite des formations organisées par le cadre et l’appui réalisé par les relais et coordinations régionales».
Le coordinateur national de Dèmè so, Ibrahima Koureïssi, a sollicité l’accompagnement des pouvoirs publics dans le cadre de ses activités. « Nous demandons aux autorités d’aider les parajuristes pour que la démocratie, l’Etat de droit soient une réalité. Aujourd’hui, les parajuristes n’ont pas de statut propre, il faut penser à cela, il faut reconnaitre le rôle important qu’ils jouent. Ce rapport qui est le fruit du travail des 123 parajuristes travaillant dans la presque totalité des régions et du district de Bamako, vient illustrer les principales difficultés et problèmes juridiques auxquels est confrontée la population dans sa vie quotidienne. L’accès à la justice reste un défi majeur au Mali car les juristes sont concentrés ailleurs que dans les zones rurales ».
L’importance des parajuristes au Mali est une conviction partagée aussi par le secrétaire général du ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, Moumouni Guindo, et l’ambassadeur de Suède au Mali.
Pour le premier, « le travail des parajuristes est d’autant plus important qu’il permet de réduire cette distance mentale entre les populations et leur justice. Le ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, comme d’habitude, laisse ses portes entières ouvertes à l’association Dèmè so et à l’ensemble de ses partenaires ».
Pour l’ambassadeur de Suède au Mali, « les parajuristes participent à la diffusion du droit et à son appropriation par les communautés rurales ». « Ce travail de longue haleine, précise Mme Eva Emnéus, permet de construire des citoyens actifs capables de revendiquer leurs droits mais aussi d’assumer leurs devoirs ».
La représentante de l’Institut Danois des droits de l’Homme au Mali a rappelé que l’accès à la justice constitue un droit fondamental pour la dignité des personnes. Elle aide à résoudre les conflits et est à la base de la paix et de la stabilité. « Dans de nombreux pays comme le Mali beaucoup de citoyennes et citoyens n’ont pas accès à la justice pour plusieurs raisons. Elle coûte cher, elle est lente, elle est difficile à comprendre, et elle n’est pas présente dans les communautés à la base. Par contre les parajuristes sont présents, disponibles, accessibles et proches des gens dans les communautés », a constaté Monique Alexis, soulignant ainsi l’importance du travail de ces parajuristes.
K. DIAKITE

 

Source: Essor

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance