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Abdramane Diallo, du PACP à propos du DNI : « Les conclusions proposées seront mises en œuvre. »

A l’occasion de l’ouverture officielle du Dialogue national inclusif, le 14 décembre 2019, au Palais de la culture Amadou Hampathé Bah avec une panoplie de participants venus de partout au Mali, nous avons eu l’occasion d’interroger Abdramane Diallo, chargé de communication du Parti pour l’Action civique et patriotique (Pacp). Dans cet entretien, il nous parle de la nécessité desdites assises… Lisez plutôt.

 

Monsieur Diallo, vous venez d’assister à l’ouverture solennelle du Dialogue national  inclusif. Qu’est-ce que l’on peut, d’ores déjà, retenir du coup d’envoi de ces assises ?

Avec toute cette mosaïque de participants, il faut être optimiste. Le Mali du nord au sud et de l’est à l’ouest, bref toutes les composantes de la nation malienne, étaient représentées dans cette salle aujourd’hui (le 14 décembre). Des groupes armés, des partis politiques, les autorités traditionnelles et religieuses, les corps professionnels, les organisations des syndicats, tout le monde était représenté.

Après la phase dans les communes, les cercles et les régions, nous entamons maintenant le dernier virage qui est le dialogue au niveau national et ces huit jours  à savoir, du 14 au 22 décembre, vont nous permettre de parler essentiellement du Mali, de débattre de toutes les questions urgentes auxquelles notre pays est confronté pour qu’en fin nous puissions redéfinir un nouveau vivre ensemble au Mali. Il le faut, parce que le tissu social est fortement abîmé et cette session nous permet, de par la diversité des acteurs, de par la complexité des  défis qui nous sont soumis, de trouver des formules nécessaires. Parce que nous avons l’effort et  les ressources en tant que Maliens, de nous sortir de cette crise  qui n’a que trop  duré.

Que diriez-vous à nos concitoyens maliens qui pensent que les résultats de ce dialogue sont connus à l’avance?

Je ne pense pas que ça soit fondé de dire que les résolutions sont connues à l’avance. La plupart de nos voisins ont eu à organiser des dialogues politiques. Je vais vous dire ainsi parce que la plupart des cas,  se sont des dialogues politiques entre majorité et opposition, mais celui-ci est inclusif  et c’est pourquoi notre parti le PACP a tout fait depuis le début pour qu’il soit ainsi.

C’est l’une des rares fois que les termes de références d’un dialogue intra ou inter politique au Mali ont été élaborés par les participants eux-mêmes. Ces termes de références sur lesquels nous allons travailler pendant huit (08) jours n’ont été rédigés ni par le gouvernement, ni par le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, ni par le triumvirat  encore moins le comité d’organisation. C’est l’ensemble des représentants des parties prenantes qui les ont rédigés, lesquels ont été validés lors d’une journée. Donc, tout est mis sur la table et nous allons travailler avec ces termes de références et avec l’aide des fiches techniques mises à la disposition des participants. Je ne pense pas que ça soit biaisé, mais au contraire toute la latitude est donnée à tous les Maliens à tous les partis politiques et  les organisations de la société civile de parler et de faire valoir son point de vue. A la fin des concertations, les conclusions ou les résolutions proposées seront mises en œuvre par le président et son gouvernement. Laquelle sera suivie par un comité d’experts indépendant

Monsieur Diallo, la CMA a fait une mise en garde ‘’de ne pas faire de ce dialogue, une tribune de révision de l’Accord d’Alger’’. Qu’est-ce que cette déclaration vous dit ?

Je dirais d’abord que la participation de la CMA à ces échanges est importante parce qu’aujourd’hui elle est presque en belligérance avec l’Etat du Mali, malgré la signature des accords entre le gouvernement et ces groupes armés.  Le plus important est que la CMA participe aux assises, parce que pendant longtemps, le gouvernement et la CMA sont restés dans un dialogue de sourd avec les acteurs de la communauté internationale.

Donc si location est donnée lors d’un dialogue national, alors la CMA devait aussi venir s’exprimer. Je pense que cela est très important. La CMA à tout intérêt à venir défendre ou faire valoir son point de vue devant la nation malienne, devant ses frères maliens, devant ses compatriotes.

Entretien réalisé par Amadou Basso

Source : Ziré

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