Bamako, le 02 novembre 2018, au siège du Mouvement Arc-en-ciel, à SOTUBA, le Journaliste Abdoul Niang qualifié de « Haut-parleur du Régime d’IBK », a réuni la presse pour tenter de solder le compte du pouvoir en place avec l’opposition sur trois questions brulantes à la une : le découpage administratif ; la grève des promoteurs d’écoles privées agréées par l’Etat ; la création de deux fronts politiques contre le régime (la Coalition des Forces Patriotiques, le Front pour la Sauvegarde de la Démocratie).
C’est un Niang très remonté que nous avons vu le 02 novembre 2018 au siège du Mouvement Arc-en-ciel, à SOTUBA.
Un Niang seul, avec les mains nues, sans Gillet pare-balles, ni anti-missiles à vouloir empêcher les missiles envoyées par l’opposition à atteindre leur cible.
Un Niang qualifié de « Haut-parleur du pouvoir », car il clame toujours haut et fort ce que le régime murmure.
Un Niang qui défend bec et angle et sans et parfois sans raison les projets du gouvernement. « Son attitude semble ressembler à celui de Blé Goudé, le Général de la Rue de Laurent Gbabo qui se retrouve aujourd’hui à la Haye avec lui », se murmuraient certaines personnes dans la salle. Et de s’interroger : « Va-t-il réussir à empêcher toutes les missiles envoyées par l’opposition à atteindre leurs cible » ?
Objets de la Conférence
D’après Abdoul Niang la Conférence de presse avait pour objet d’attirer l’attention de l’opinion sur certaines dérives et certaines intoxications de la part de l’opposition contre le régime d’IBK 2.
Abdoul Niang : « Nous avons appelé les journalistes aujourd’hui pour attirer l’attention de l’opinion sur certaines dérives et certaines intoxications.
D’abord, dans un premier temps, il s’agit de répondre aux intox relatives au projet de découpage administratif en cours. Ensuite, le deuxième objet de la conférence était lié à la grève des promoteurs d’écoles privées agréées par l’Etat. Et enfin, le troisième objet de la conférence, est lié à la création de deux fronts politiques contre le régime en place ».
Le découpage administratif
Concernant le découpage administratif, le hautparleur du pouvoir, Abdoul Niang a dit : « Certains pensent que ce serait un privilège accordé à une ethnie ou à une catégorie de personnes qui ont pris les armes contre l’ensemble national au détriment de la majorité de la population. Certains encore pensent que c’est un projet qui consiste à inféoder la population sédentaire du Nord au profit des Touareg et des arabes. Nous avons dit attention ! Ce genre de propos est dangereux et susceptible de porter atteinte à l’unité nationale.
Depuis l’indépendance, tu es Malien, un point c’est tout. C’est vrai tout découpage administratif suscite toujours des polémiques parce qu’il y a des communautés qui ne veulent pas être rattachées à d’autres communautés et là, il faut une concertation, il faut une écoute approfondie des populations et des notabilités, pour résoudre cette question. Dans tous les pays en Afrique, il y a des communautés entre lesquelles, il y a des rivalités. Vouloir les associer sous un seul chef-lieu, cela pose problème. Mais cela ne donne pas droit à un politicien d’instrumentaliser et d’en faire un problème ethnique ».
La grève des promoteurs d’écoles privées agréées par l’Etat
En ce qui concerne la grève des promoteurs d’écoles privées agréées par l’Etat, le conférencier Abdoul Niang a dit : « Ils prennent en otage l’avenir de nos enfants sous des prétextes fallacieux. Les gens qui devraient être en prison, osent projeter une grève pour prendre en otage, l’avenir de nos enfants ».
De quoi, il s’agit ?
« Chaque année, le gouvernement donne 32 milliards de FCFA aux écoles privées agréées. Sur les 32 milliards de FCFA, l’Etat avaient déjà débloqués 25 milliards. Pour le restant des 6 milliards de FCFA, le gouvernement a demandé aux promoteurs de justifier par le nombre d’élèves qui se trouvent dans leur établissement. Car l’on se souvient que l’ancien Ministre de l’Education, AmionGuindo avait révélé la présence de plus de 5.000 élèves fictifs dans les écoles privées au nom du gouvernement.
Donc, si vous savez que vous n’avez aucun reproche à vous faire, qu’est ce qui vous empêche de justifier pour débloquer votre argent. Tous les lycées des régions l’ont fait, ils ont déjà eu leur argent ».
La création de deux fronts politiques contre le régime
Pour le Front pour la Sauvegarde de la Démocratie et la Coalition des Forces Patriotiques, Abdoul Niang a dit : « Des fronts qui prétendent défendre la démocratie et la constitution, mais qui véhiculent le contraire dans leur meeting et manifestation.
D’abord la Coalition des Forces Patriotiques créées par Moussa Mara, Oumar Mariko et Moussa Sinko Coulibaly qui prétendent défendre la Constitution et la démocratie. C’est une schizophrénie. Dans ce lot, il y a deux putschistes, Moussa Sinko et Oumar Mariko, auteurs d’un crime imprescriptible contre le peuple malien, auteurs d’un coup d’Etat contre un président démocratiquement élu en 2012. Ils ne peuvent pas nous parler de démocratie et de constitution.
Dans leur dernière conférence ils passent des messages comme renverser le Président, instaurer la transition, retirer le permis au chauffeur, c’est-à-dire le Président de la République, parce qu’il a échoué. Un président qui est au début de son mandat.
Le deuxième front mené par SoumaïlaCissé, l’éternel candidat malheureux aux élections présidentielles qui prétendent aussi défendre la démocratie et la Constitution. Nous nous sommes posés la question : lorsque dans leur manifestation, ils lancent les messages tels que : aller déloger le Président dans son domicile, empêcher les membres des institutions de sortir de chez eux à partir du 31 décembre, attaquer les domiciles des Ministres, attaquer les domiciles des députés, attaquer les domiciles des membres de la Cour Suprême et des membres de la Cour Constitutionnelle. Propos tenu par l’ancien Ministre Bathily.
Nous pensons que cela est tout, sauf la démocratie. C’est pourquoi, nous demandons au Procureur de s’autosaisir de cette affaire et de poursuivre l’ancien Ministre Bathily pour incitation à la haine et à la violence contre les institutions de la république ».
Message à la population
Pour finir le « Haut-parleur » du régime IBK 2, a lancé un appel à la population en ces propos : « Je demande à la population de rester sereine et calme, d’être attentive, de vérifier d’abord, les propos avant de réagir. Car nous assistons de plus en plus à des intoxications pour des intérêts politiciens. Je n’ai pas encore entendu un leader politique dire clairement et publiquement que le projet de découpage va emmener le pays vers la partition. Mais ils incitent leurs militants et leur base à faire cette communication pour polluer le débat. Ils parlent de délai, ils parlent de consensus politique. Donc, s’ils parlent de consensus politique d’un délai requis pour aller vers le découpage territorial, cela se comprend. Donc je demande à la population d’être vigilante et sage et de suivre attentivement avec discernement et raison, les propos qui seront véhiculés dans les jours à venir ».
Pépin Narcisse LOTI
Source: Mali Demain