C’était attendu depuis quelques semaines maintenant, c’est désormais fait. Abdel Karim Konaté dit Empé devient le nouveau patron de l’Office du Niger. Il a été nommé au poste de Président Directeur général de cette importante structure relevant du ministère de la l’Agriculture à la faveur du conseil des ministres d’hier mercredi 22 janvier. Abdel Karim Konaté dit Empé est douanier de son état et homme politique d’envergure nationale appartenant au parti Adéma-Pasj. Il fut ministre pendant la transition politique et sous l’ère de l’actuel président de la République. Précisons qu’il est l’actuel vice-président du parti Adéma-Pasj, un allié au parti au pouvoir, le Rassemblement pour le Mali (RPM).
Attaque du camp de Chinagoder : Ba Moussa dans ses œuvres…
Il ne semble plus y avoir de doute. Le président Mahamadou Issoufou avait donc raison : des Maliens (si on peut les appeler ainsi) sont souvent parmi ceux qui attaquent le Niger. C’est, en tout cas, ce qu’on a compris et ce dont tout le monde semble convaincu depuis l’attaque de Chinagoder, qui a fait plus de 80 morts chez nos voisins du Niger. Il est vrai que cette lâche et barbare entreprise a été revendiquée par l’EIGS. Mais, depuis un certain temps, on a la preuve que Ba-Mossa, celui-là même qui s’est illustré dans l’attaque de certains camps militaires maliens (Guiré et autres), est de ceux qui l’ont planifiée, conduite et opérée. La question qui se pose désormais est celle de savoir, s’il est parti de Kidal, ou s’il est passé par Kidal, pour effectuer cette «mission» terroriste. Si ces questionnements sont sans réponse, pour l’instant, ce que l’on sait, par contre, c’est que cette opération donne (un peu plus) raison au chef d’Etat du Niger dans ses déclarations au sujet du statut de Kidal. On sait que Ba-Mossa est un ressortissant de Kidal, qu’il a encore ses parents et des attaches dans cette ville, et qu’il est l’un des plus proches lieutenants d’Iyad (le vrai patron de la capitale de l’Adrar des Ifoghas).
Labbezanga, ville fantôme
Des huttes par-ci, des tentes par-là, quelques animaux errants, quelques personnes hébétées se demandant ce qui leur arrive et accourant vers le moindre signe extérieur. Mais un drapeau tricolore (vert-jaune-rouge) qui continue de flotter. C’est le spectacle désolant qu’offre, aujourd’hui, la ville de Labbezanga, devenue, par la force des choses, et une démission collective, une ville fantôme. La seule ville malienne, à la frontière d’avec le Niger, où flotte encore, seul, abandonné de tous, le drapeau malien. La ville de Labbezanga a été, on s’en souvient, abandonnée par les FAMa à l’issue des attaques de Indelimane et celles d’autres localités à la frontière Mali-Niger. Les forces de défense et de sécurité, contre toute attente, et sans aucune mesure palliative, ont plié bagage abandonnant les populations à leur triste sort. À présent, les quelques personnes qui y vivent, n’ont, en réalité, aucune autre opportunité, aucune solution, nulle part où aller. Elles sont donc obligées de rester sur place se demandant pourquoi elles méritent un tel sort de la part d’un pays auquel elles ont tout donné et pour lequel, elles ont pris beaucoup de risques.
Prise d’otage : qui a libéré le père du PDG de Gaakoye ?
Il y a de cela quelques semaines, Ibrahim Diallo, père du patron de la société Gaakoye, Oumar I. Diallo, a été enlevé par des bandits dans le cercle d’Ansongo, plus précisément dans le village de Bara. Aussitôt informés, les services de sécurité, les FAMa à Gao et partout dans la zone, se sont, naturellement, mis à sa recherche. Dans un premier temps, c’est la voiture Mercedes de couleur marron du patriarche qui a été retrouvée. Après des heures de recherches infructueuses, ayant passé au peigne fin toute la zone, les militaires ont suspendu les opérations en attendant de nouveaux éléments. Plusieurs jours après, il a été libéré et rendu à ses parents (parmi lesquels son fils). Depuis, l’on se pose des questions sur le dénouement heureux de cet enlèvement. Parmi les acteurs de cette libération, le nom du fils d’Ibrahim Diallo figure en bonne place. Il aurait payé une rançon de 5 millions de FCFA. Pour ce qui le concerne, on parle même d’activités douteuses et de complicité avec des individus pas du tout recommandables.
Rassemblées par la Rédaction
Source: Nouvelle Libération