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À Tombouctou, la MINUSMA soutient la formation professionnelle des jeunes, afin de réduire la violence communautaire

Le 26 juin dernier, le bureau régional de la MINUSMA à Tombouctou, à travers la Section de la Réforme du Secteur de la Sécurité, du Désarmement de la Démobilisation, la Réinsertion et de la Réintégration (RSS-DDR), a procédé à une visite de suivi de plusieurs projets de Réduction de la violence Communautaire (CVR) au profit des jeunes des différents quartiers de Tombouctou. Ce projet vise à offrir aux jeunes une alternative à l’enrôlement dans les groupes armés en leur permettant de suivre une formation devant déboucher sur un emploi.

 

D’une valeur de plus de 53 millions de francs CFA (exactement 53 203 750 FCFA), dont plus de 49 (exactement 49 483 750 FCFA) proviennent des fonds de la MINUSMA, ce projet vise à réduire la violence communautaire, en combattant l’oisiveté des jeunes à forts risques d’enrôlement. Le principe est de leur offrir l’apprentissage de métiers porteurs afin d’éviter qu’ils ne rejoignent des groupes armés. Ce projet est destiné aux jeunes dits à risque, qui vivent autour du camp du Mécanisme Opérationnel de Coordination (MOC). 113 emplois directs et en moyenne 240 emplois indirects sont prévus. Ceci, grâce à la possibilité pour 80 d’entre eux d’en former chacun trois autres à leur tour. En effet, la création d’opportunités d’emploi et d’activités génératrices de revenus pour les jeunes et les femmes, pourraient prévenir leur enrôlement dans les groupes armés, et inviter ceux déjà enrôlés, à les abandonner.

Sous l’ardent soleil de Tombouctou, une équipe de la MINUSMA, se rend dans différents endroits de la ville de Tombouctou, pour constater l’état d’avancement des formations. Du quartier de Saray Kayna, dans les locaux du Centre de Formation en menuiserie bois, Babay Maiga, au Centre de formation en transformation de produits alimentaires locaux, ce sont près de 32 jeunes que l’équipe est allée visiter ce jour-là.

Parmi ces jeunes, certains vivent en situation de handicap, et beaucoup d’entre eux sont des élèves ou des étudiants qui, parallèlement à leurs études, suivent cette formation en quête d’une certaine indépendance financière. C’est le cas de Mahamane Mohamed, élève apprenti, qui bénéficie d’une formation dans un domaine spécifique de la menuiserie. « Je veux apprendre un métier pour pouvoir gagner de l’argent au cas où les études ne m’offriraient pas la chance d’avoir un travail intellectuel. Je saisi donc cette occasion offerte par la MINUSMA », déclare-t-il tout en remerciant la MINUSMA.

Ces formations s’effectuent dans plusieurs domaines. Menuiserie bois et menuiserie métallique, mécanique moto-auto, ou encore, coupe et couture, transformation de produits alimentaires locaux, ou maroquinerie… De nombreux domaines économiques sont concernés.

Au Centre de formation métallique de Dramane Boaré, au quartier d’Abaradjou, sur les 18 apprentis, 10 jeunes hommes et femmes sont financés par la MINUSMA. L’une d’entre elle, Bibata Cissé, âgée de 28 ans, attire l’attention : elle fait un travail considéré comme reservé aux hommes et y donne le meilleur d’elle-même. « Je suis décidée à réussir dans ce secteur au milieu des hommes et prouver à tous que les femmes peuvent réussir, même là où les hommes échouent. Je remercie au passage la MINUSMA pour cette opportunité qui va m’aider à atteindre mon objectif », explique-t-elle avec fierté.

Fatmata Salka, formatrice au Centre « Tarha » d’Abaradjou, ne cache pas sa joie par rapport à ce précieux soutien. Dans ce centre de formation, une dizaine de femmes apprennent la maroquinerie, et Fatmata s’en réjouit : « en tant que rapatriées, cette formation ne pouvait pas mieux tomber, elle va nous aider à mieux nous installer et à subvenir à nos propre besoins ».

Sur les 80 jeunes à risques qui seront formés et équipés en kits d’installation, 15 jeunes évoluent dans le domaine de la coupe et couture, 10 dans celui de la maroquinerie, 10 en menuiserie bois, 10 autres en menuiserie métallique, 20 en mécanique auto et moto, 10 jeunes en réparation photovoltaïque et pompes immergées, enfin, 5 souhaitent devenir boulanger-pâtissiers.

Pour rappel, les Projets de Réduction de la Violence Communautaire sont mis en œuvre par la MINUSMA à travers sa section RSS-DDR. Dans l’ensemble, les projets visent à contribuer à l’amélioration de la sécurité et au renforcement de la cohésion sociale, à la promotion du dialogue et à la réconciliation entre les différents membres de la communauté, afin de créer un environnement favorable à l’État de droit et au renforcement de la paix pour les processus de cantonnement et du DDR.

SourceMinusma

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