Rares sont ceux qui ont compris la phrase d’Ibrahim Boubacar Keïta
quand il affirme qu’il va abroger le décret de nomination des membres de
la Cour constitutionnelle. Il s’adresse aux démissionnaires qui seront
remplacés par un autre décret et non de la vraie dissolution de la Cour
constitutionnelle.

Quant à Manassa Danioko, qui a toujours soutenu qu’elle ne
démissionnera pas, reprendra son fauteuil de président de la Cour
«reconstituée», selon la Communauté économique des États de
l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Comme dirait l’autre, les loups ne se
mangent pas entre eux.

Et de la démission de l’honorable Karim Keïta de la présidence de la
Commission Défense et sécurité de l’Assemblée nationale ?
Selon que soyez fils de président, le jugement du peuple vous rendra
blanc ou noir. Après les tueries de la Force spéciale anti-terroriste
(FORSAT) du 10 juillet 2020, l’honorable Karim Keïta aurait pris peur en
démissionnant de la présidence de la commission Défense et Sécurité.
Qui a donné l’ordre de sortie à la FORSAT ?

L’Inter de Bamako