Contrairement à la semaine dernière, le gouvernement a autorisé la manifestation de l’opposition à Bamako. Une foule très nombreuse s’est donc rassemblée pour manifester contre l’actuelle gouvernance.
La coalition de l’opposition malienne a mobilisé une véritable marée humaine, qui donné de la voix, exigeant des « élections libres et transparentes », et un égal accès aux médias d’Etat.
Mais vingt minutes après le début de la manifestation, le ton se durcit contre le pouvoir. « Depuis qu’IBK est au pouvoir, on espérait avoir la stabilité. On ne l’a pas eue, donc on est mécontent. Il n’y a pas d’eau, il n’y a pas d’école », se lasse cette femme, quand un autre manifestant explique : « Je ne suis ni du côté du pouvoir, ni du côté de l’opposition. Mais néanmoins, il y a un dénominateur commun entre moi et l’opposition aujourd’hui, c’est kabla », ce qui veut dire IBK laisse tomber
Mais d’autres disent IBK continue quand même ? « Ca c’est très logique, la démocratie. Mais IBK doit savoir que toute la population n’est pas pour lui. »
Parmi les manifestants, des candidats à la présidentielle de juillet prochain. On reconnaît Mamadou Igor Diarra, avec sa casquette, ancien ministre de l’Economie, très applaudi, Modibo Koné, un banquier, Mohamed Ali Bathily, un ancien ministre, et surtout le chef de l’opposition, Soumaïla Cissé, très alerte.
La marche s’est terminée sans incident, le service de maintien de l’ordre a été cette fois-ci très professionnel.
RFI