Pour le Mali – dont l’économie est affectée par l’instabilité politique et sécuritaire -, le neuvième sommet représente une opportunité par-delà le renforcement de ses relations bilatérales avec la Chine, notamment dans les domaines de l’industrialisation, de la modernisation agricole, du développement des talents. C’est aussi l’occasion pour la délégation malienne de porter sur la table des discussions plusieurs projets de développement avec l’un de ses partenaires financiers privilégiés.
De bonnes sources, en tout cas, le président Goita abordera des travaux d’aménagement en 2×2 voies de la section Bamako-Koulouba-Kati, la route régionale RR9, la bretelle d’accès à l’hôpital du Point G, les voiries urbaines à Kati et en 2×2 voies de la section GMS-Samé-Kati. En effet, selon les mêmes sources, malgré la pose de la première pierre, il se murmure que la partie chinoise, principal bailleur de fonds de ce gigantesque projet dont le coût est estimé à 95 milliards de nos francs, se montre de plus en plus réservé, du moins avant la tenue des élections, selon nos sources.
En plus de ce projet routier, le chef de l’Etat défendra également l’installation des deux usines de filature, respectivement à Koutiala et Bamako. Un autre projet devant permettre au Mali d’accroître la transformation sur place d’une proportion plus conséquente de coton-graine tout en générant des milliers d’emplois.
Au plan militaire, le Mali pourra tenter sans doute de tirer parti de la puissance montante de la chine dans le domaine des armements, de même que la relance de l’UMPP et de l’UCOMA ainsi que la reprise ratée du chemin de fer et de la Comatex pourraient s’inviter aux discussions.
Toutefois, il faut attendre le retour de notre Président avant de jubiler. Et pour cause : il semble que la Chine, le principal créancier du Mali, reste prudente à cause des difficultés qu’éprouve Bamako à s’acquitter de nombre de créances arrivées à terme.
Amidou Keita
Source : Le Témoin