Le Président du Parti ‘’Union pour la République et la Démocratie’’ (URD), a fait un diagnostic sans complaisance du bilan du président IBK à huit mois de la fin de son mandat. Comme à son habitude, il a tenu le langage de la vérité à ses militants, et même au peuple malien par rapport aux revers subit par la gouvernance d’IBK, sous laquelle, le pays se meurt à petit feu. Voici, résumé, ce qu’il a dit en substance le samedi 18 novembre 2018. La situation sécuritaire se dégrade chaque jour un peu plus. L’agriculture, la pêche, le commerce, le tourisme et l’artisanat sont devenus des activités en détresse sur une bonne partie du territoire national.
La corruption est endémique et la dernière reculade du gouvernement dans l’application de la loi sur la lutte contre la corruption, illustre, à souhait, le manque réel de volonté politique pour éradiquer ce fléau qui gangrène notre économie et pour lequel les plus pauvres payent un très lourd tribut. Les affaires claniques, les dérives étatiques défraient l’actualité. Le chômage et l’exode des jeunes angoissent les familles. La mauvaise, voir la désastreuse gouvernance est criarde. La confiscation des médias publics tels l’ORTM, au profit du gouvernement et de la majorité présidentielle, les violences perpétrées contre les médias privés tels que Radio KAYIRA, à Koutiala et l’inquiétante disparition du journaliste Birama TOURE.
Pour le Président Soumaïla CISSE, les maliens ont perdu tous les repères de la bonne gouvernance lorsque le premier citoyen en charge du Mali, devient le problème et non la solution. Encore comme lors de la campagne présidentielle de juillet 2013, il avait pourtant averti le peuple contre les grandes promesses lors des meeting d’IBK, en disant que l’homme est un bon exécutant et non un visionnaire pour sortir le Mali d’une crise multidimensionnelle. Le peuple n’a pas cru en cela. Il a fallu que Soumaïla CISSE laisse le temps aux maliens d’observer et avoir le temps de comprendre.
C’est ce qui s’est passé en réalité. Nous voilà devant le fait accompli. Notre retraite a été coupée et tous nos chemins pris. Le temps est arrivé pour les maliens d’ouvrir les yeux et les oreilles pour choisir un homme d’expérience, qui a le langage de la vérité, qui a une grande expérience de la gestion internationale, qui saura prendre ses responsabilités face aux choix déterminants pour l’avenir du pays. Le peuple malien agacé par les affaires claniques, la dérive étatique, le chômage, et l’exode des jeunes, la monopolisation des médias publics pour forcer un bilan qui n’en est pas un, ne doit plus accepter de ‘’se laver deux fois dans le même fleuve’’.
Badou S KOBA