L’UNESCO et l’ICCROM en partenariat avec le ministère de la Culture malienne organisent au Mali, du 12 au 30 novembre 2018, la 7ème édition de la formation internationale d’aide en urgence au patrimoine culturel en temps de crise (Cours FAC-AFRICA 2018) à l’intention des acteurs venus de dix neuf pays. La cérémonie d’ouverture des travaux de cette session de formation délocalisée pour la première fois en Afrique était présidée par le ministre de l’Artisanat et du Tourisme, Nina Wallet, assurant l’intérim de son homologue de la Culture à l’Ecole de Maintien de la Paix Alioune Blondin Beye.
L’on pouvait noter la présence aussi de Fané Yamoussa, Conseiller Technique, ministère de la Culture, point focal du FAC; Ali Daou, Chargé de Programme Culture, UNESCO-BAMAKO; Léonie Evers, Point focal pour les conflits armés, Unité de préparation et d’intervention d’urgence, Secteur de la culture, UNESCO; Baba Kéïta, Coordinateur local du cours, UNESCO; Aparna Tandon, Responsable de projet et chef du programme FAC, ICCROM; Rohit Jigyasu, Chargé de programmes, ICCROM-Sharjah. Cependant, il faut rappeler que
« FAC Africa » (« First Aid to Cultural Heritage »), est une formation sur l’aide en urgence au patrimoine culturel en temps de crise, conjointement organisée par l’UNESCO et l’ICCROM en partenariat avec le ministère de la Culture, le Musée National du Mali, la Gendarmerie nationale, la MINUSMA, le Comité International de la Croix Rouge (CICR), l’Ecole de Maintien de la Paix Alioune Blondin Beye, la Protection Civile du Mali, le Musée du district de Bamako, mais aussi avec l’ONG SAVAMA-DCI dont la mission est la conservation et la valorisation de manuscrits anciens du Mali. Basée sur la méthodologie développée par l’ICCROM, selon Ali Daou, Chargé de Programme Culture, UNESCO-BAMAKO, cette formation fournira un cadre et des lignes directrices éthiques en vue de la protection du patrimoine culturel lors de situations d’urgence complexes ou d’envergure, dans le but de promouvoir le relèvement, la paix et la réduction des risques.
Un manuel interactif est disponible gratuitement en anglais, et bientôt en français (voir lien ci-dessous). Pour lui, la formation, pratique et multidisciplinaire, sera enrichie par la contribution de quelques acteurs d’urgence tels que les militaires et les humanitaires. A en croire, des simulations d’urgence, des jeux de rôle et des discussions de groupe aideront à développer des compétences nécessaires. Pour sa part, Baba Kéïta, Coordinateur local du cours, UNESCO a relevé que les participants à cette formation sont des professionnels en milieu de carrière, activement impliqués dans la protection du patrimoine culturel et désireux d’élargir leurs compétences.
Ils travaillent dans des organismes nationaux du patrimoine (départements des antiquités, ministères de la culture, commissions pour les monuments et musées, musées nationaux), cabinets d’architectes, archives, bibliothèques, instituts de conservation, universités et organisations humanitaires. Ils représentent 19 nationalités issues de quatre continents. L’équipe enseignante est composée de professionnels des domaines de l’assistance humanitaire, la planification du développement, la conservation du patrimoine culturel, la gestion des risques de catastrophe, la médiation et négociation. D’anciens participants des cours FAC font partie de l’équipe et expliqueront comment ils ont appliqué les enseignements FAC sur le terrain.
Selon lui, cette formation vise à créer un réseau de secouristes culturels dynamiques, capable d’influencer les politiques et les pratiques en matière de préparation et d’intervention d’urgence aux niveaux local, national, régional et/ou international. L’expérience de l’UNESCO au Mali, à travers la reconstruction des mausolées des saints et la sauvegarde des manuscrits anciens de Tombouctou, et le succès de la réhabilitation du patrimoine culturel et du redressement humanitaire, constituera un cas d’étude essentiel et apportera au cours une valeur ajoutée indéniable.
Moussa Dagnoko
Source: Le Républicain