La République Populaire de l’Inde a fêté, samedi 15 août 2020, son accession à l’Indépendance pour la 74ème fois. L’Ambassade de l’Inde au Mali a respecté la tradition, mais de façon sobre, en raison de la pandémie du Coronavirus qui touche la planète entière. Son excellence Anjani Kumar, Ambassadeur de l’Inde au Mali et son personnel ont célébré, mais tout en invitant la communauté indienne au Mali, les autorités maliennes et diplomates à communier ensemble sur les réseaux sociaux. Montée des couleurs, interprétation du discours du Président de l’Inde étaient au programme. La crise sociopolitique au Mali, le développement des relations entre l’Inde et le Mali, la contribution de l’Inde dans le monde entier lors de cette pandémie de la Covid-19, ont été entre autres points forts développés par le premier responsable des Indiens au Mali.
Comme le Mali, dit-il, l’Inde aussi célèbre son indépendance. Nous avons eu droit à notre indépendance en 1947, un 15 août. Quelques années plus tard, a-t-il ajouté, le 26 janvier précisément, nous avons adopté une constitution pour avoir la fête de la République. Votre présence aujourd’hui au sein de l’Ambassade de l’Inde au Mali, s’inscrit dans le cadre de la célébration du 74ème anniversaire de l’Indépendance de l’Inde. Mais contrairement aux années précédentes ou la communauté indienne vivante au Mali et les autorités maliennes étaient visibles aux côtés de l’Inde, a fait savoir Anjani Kumar, nous avons décidé de fêter de façon sobre cette année. « L’Absence de la communauté Indienne au Mali de même que les officiels maliens à nos côtés, s’explique par le fait que le monde est confronté à la pandémie de la Covid-19. Donc en restant respectueux des consignes médicales, des consignes données par les professionnels de la santé comme la distanciation sociale afin d’éviter la propagation de la pandémie du Coronavirus, nous nous sommes inscrits en droite ligne de ces consignes. Et c’est pour cette raison que nous avons tenu à organiser la célébration de notre accession à l’indépendance dans la sobriété totale », a indiqué Anjani. Mais s’il plait à Dieu d’ici janvier (autre fête nationale et officielle), promet Anjani Kumar, vous allez constater la présence de toutes ces communautés dont l’absence est visible aujourd’hui. Il convient aussi de dire, poursuit l’Ambassadeur, que nous sommes restés respectueux des consignes émises par les autorités maliennes en ce qui concerne la lutte contre le Coronavirus, notamment la réduction des heures de travail, la diminution du personnel, ou bien une sorte de rotation pour permettre aux gens de ne pas se regrouper à tout moment. Tout ça, pour éviter la propagation du Virus. Au corps diplomatique ainsi qu’à nos amis de l’Inde au Mali, a déclaré son excellence, nous les avons en même informés que la cérémonie d’aujourd’hui sera en ligne, peut être suivie sur les réseaux sociaux. Donc la plupart de ces gens, quand bien même qu’ils n’étaient pas physiquement présents, pouvaient prendre part à cette cérémonie en nous regardant à travers les réseaux sociaux.
Dans le discours, a indiqué Anajni, le président Indien a fait ressortir que le monde entier est seul une famille. Et au regard du monde aussi, dit-il, l’Inde est la pharmacie du monde. Pour preuve, « la plupart des médicaments que vous voyez parcourir le monde sont fabriqués en Inde. Et lorsque la Pandémie de la Covid-19 est apparue, nous avons fait des gestes de générosité, de solidarité à l’endroit des pays amis. Dans ce cadre, plus de 150 pays du monde ont bénéficié de l’assistance de l’Inde dans le cadre de la lutte contre la Covid-19, y compris le Mali. Nous avons donc envoyé des intrants médicaux au Mali à travers le Ministère de la santé et des affaires sociales, en trois lots. Le gouvernement malien également a hautement apprécié ce geste du gouvernement et du peuple Indien à l’endroit du gouvernement et du peuple maliens », a déclaré l’Ambassadeur. Egalement, poursuit-il, le président a parlé de l’expérience de l’Inde en matière de projets de développement, le partage de ses expériences avec la communauté internationale, avec les pays amis. Dans ce cadre aussi, dit-il, beaucoup d’initiatives ont été annoncées, des initiatives qui s’inscrivent dans le cadre de la lutte contre la pauvreté, la prise en charge du chômage, l’emploi des jeunes, l’éducation des enfants, le développement de la jeunesse, l’utilisation de la technologie de l’information, l’inclusion financière et sociale aussi. Selon lui, l’Inde aussi était à un moment donné comme le Mali. « Puisqu’il y a beaucoup de similitudes, le partage de ces expériences peut servir des Etats comme le Mali. Il a aussi mentionné les valeurs de la paix et la non violence. Ces aspects, ces valeurs sont aussi importants pour l’Inde que pour le Mali surtout au moment où on parle ».
Interrogé sur la crise sociopolitique que vit notre pays, son excellence Anjani Kumar a dit : «l’Inde a toujours œuvré étroitement au côté du Mali. S’il y a donc un problème que le Mali traverse, il est très important de partager l’expérience indienne. En la matière, l’inde est la plus ancienne république démocratique au Monde. Nous savons aussi que la démocratie existe au Mali, c’est un pays démocratique, ça se sent, ça se vit. Mais par expérience, de telle situation chez nous, nous traiterons en amenant tout le monde à table, à travers un dialogue, à travers aussi la politique de concession, du donner et du recevoir. C’est surtout à travers de tels échanges que la crise peut être dissipée plus rapidement.
Présentement, rappelle l’ambassadeur, la communauté est estimée entre 400 à 450 Indiens au Mali. Ils travaillent dans plusieurs domaines : le commerce, les produits alimentaires, la production, le coton, l’industrie automobile, les produits pharmaceutiques. «Mais leur collaboration avec le peuple et le gouvernement malien est renforcée et c’est très appréciable. Le contact interpersonnel entre les Indiens et le peuple malien est agréable. Ça se voit, il y a des Maliens ici qui chantent, qui dansent, qui font la promotion de la musique et de la culture indienne à leurs frais et à cœur joie. On le sent, ça se voit, c’est agréable», conclut son excellence
Hadama B. Fofana
Le Républicain