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6eme anniversaire du déclenchement de la rébellion du Mnla Le PARENA parle d’une « provocation » et invite le Mnla au respect des accords de Ouagadougou et d’Alger

Le 14 janvier dernier, dans une lettre circulaire, le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) a appelé ses structures à une grande mobilisation dans le cadre de la commémoration du 6ème anniversaire du début de son offensive contre l’Etat malien. Cette annonce a été dénoncée, hier, mardi 16 janvier 2018, par le PARENA (Parti pour la renaissance nationale). Selon le PARENA, l’annonce du MNLA est « une provocation de la part d’un groupe qui a reconnu l’intégrité du territoire à Ouagadougou (juin 2013) et à Alger (juin 2015) et qui a, de ce fait, renoncé à son projet séparatiste». Le parti de l’opposant Tiébilé Dramé a invité le MNLA « à respecter les engagements pris dans le cadre des accords de Ouagadougou et d’Alger ». Aussi le PARENA demande « expressément à la CÉDÉAO, à l’Union Africaine, à l’Union Européenne, aux Nations Unies et aux puissances témoins et garants de ces accords de rappeler le MNLA à l’ordre».

Le 17 janvier 2012 est le point de départ de la lutte armée du MNLA, avec l’attaque sur les positions armées maliennes et la prise d’Aguelhok, dans le nord du Mali. Chaque année, cette date est commémorée par les séparatistes touaregs.

Le PARENA s’est insurgé hier, dans un document, contre l’annonce de la célébration du déclenchement de la rébellion qui a entraîné l’effondrement du Mali en 2012. « Après sa visite en Amérique, profitant de l’affaiblissement de l’État malien, de l’effacement et de la déconsidération des autorités maliennes sur la scène internationale, le MNLA a annoncé dans une lettre circulaire la célébration du 6ème anniversaire du déclenchement de la rébellion qui a entraîné l’effondrement du Mali en 2012. Cette annonce est une provocation de la part d’un groupe qui a reconnu l’intégrité du territoire à Ouagadougou (juin 2013) et à Alger (juin 2015) et qui a, de ce fait, renoncé à son projet séparatiste », a indiqué, dans un communiqué, le PARENA.
Le parti de l’opposant tiébilé Dramé, en plus d’inviter le MNLA à respecter les engagements pris dans le cadre des accords de Ouagadougou et d’Alger, demande expressément à la CÉDÉAO, à l’Union Africaine, à l’Union Européenne, aux Nations Unies et aux puissances témoins et garants de ces accords de rappeler le MNLA à l’ordre. «Toute complaisance vis-à-vis de cette annonce encouragerait les projets indépendantistes en violation de toutes les résolutions de l’UA et de l’ONU. Si le monde reste passif vis-à-vis de la célébration de l’anniversaire d’un événement armé dont les graves conséquences sont connues, pourquoi le MNLA ne célébrerait t-il pas l’anniversaire du massacre d’Aguel-Hoc au cours duquel plus de 150 militaires et élèves-maîtres ont été exécutés le 24 janvier 2012, soit une semaine après le déclenchement de la rébellion? », s’interroge le PARENA.

« Le Mali, la risée du monde »

D’après le PARENA, aujourd’hui, malgré les gesticulations verbales du pouvoir, le Mali est bien la risée du monde. « Dans son message de nouvel An, le président de la République, dans une autosatisfaction en décalage avec la réalité, a dit que le drapeau malien était respecté partout dans le monde. Nous en avons la preuve éclatante aujourd’hui. Jamais ce pays n’avait été autant déconsidéré et aussi mal défendu. Le président IBK doit en tirer les conséquences », indique le PARENA.

La crise malienne persiste plus de deux ans après la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu des pourparlers d’Alger. L’insécurité chronique gagne chaque jour plus de terrain dans le pays. Le secrétaire général des Nations-Unies, Antonio Guterres, dans son dernier rapport sur la situation au Mali, indique qu’il reste profondément préoccupé par l’évolution de la situation et les tendances négatives observées à travers le pays.
Le processus de paix, de l’avis du secrétaire des Nations-Unies, n’a guère donné de résultats tangibles. «Plus de deux ans et demi après la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, nombre de ses dispositions, outre des processus importants de réforme institutionnelle, n’ont été que partiellement appliqués. Ces derniers sont toutefois essentiels pour la consolidation d’un État-nation malien pacifique et résilient, dont nul n’est exclu, des progrès tangibles dans le processus de paix étant le seul moyen de parvenir à une stabilité durable au Mali et dans la région», indique le rapport de l’ONU.
M.K. Diakité

 

Le Républicain

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