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5è congrès de la médecine militaire au Mali : DES JOURNÉES SCIENTIFIQUES BIEN À-PROPOS

Pour s’adapter aux réalités du moment, le service de santé des armées de notre pays s’est lancé dans une profonde réorganisation. La question a été largement débattue à la faveur du 5è congrès de médecine militaire du Mali, Conjointement initié par la Société malienne de médecine militaire et la Direction centrale des services de santé des armées, la rencontre a débuté hier à l’École de Maintien de la Paix Alioune Blondin Bèye (EMPABB).

L’évènement était présidé par le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le général Salif Traoré. qui avait à ses côtés d’autres personnalités dont le président de la Commission Défense de l’Assemblée nationale, l’Honorable Karim Kéita et le directeur par intérim de l’EMPABB, le colonel Issa Ousmane Coulibaly. C’est depuis cinq ans que les médecins militaires, avides de connaissances et soucieux de l’avenir de leur discipline, ont pris l’heureuse initiative de lancer ces journées scientifiques. Le congrès, selon ses organisateurs, reste et demeure le seul moyen de former plusieurs centaines de personnes en même temps et à moindre coût.
L’édition de cette année, qui a pour thème « les infections », se tient (une fois encore) dans un contexte marqué par l’insécurité. Les forces armées maliennes font, en effet, face à des attaques asymétriques insoupçonnées, obligeant ainsi le personnel de santé à s’adapter et à se former continuellement. Aussi, le service de santé des armées, selon son directeur central, le colonel-major Boubacar Dembélé, a entrepris la mise en place d’une « nouvelle doctrine basée sur la médicalisation de l’avant ». Il s’agit d’une stratégie axée sur plusieurs rôles échelonnés et complémentaires. « Le rôle 0 est assuré par le combattant lui-même ou son binôme grâce aux TIC. Le rôle 1, qui est un poste médical avancé, est tenu par le personnel de santé », a détaillé l’officier supérieur avant de préciser que ces deux rôles sont aujourd’hui effectifs au sein de nos forces engagées. Par contre, le rôle 2 (hôpital de campagne) n’est pas encore effectif. «L’effectivité de ce rôle est planifiée et l’implémentation ne saurait tarder », a-t-il assuré. Cette épine dorsale de santé sera complétée par le rôle 3, autrement dit la création d’un hôpital militaire d’instruction qui servira aussi bien les militaires que les autorités (politiques et administrative) et les populations civiles. La construction et l’équipement de cet hôpital sont une vielle requête des médecins militaires. Cette structure, toujours selon Boubacar Dembélé, permettra «une meilleure prise en charge de nos malades et de nos blessés de guerre dans les règles de l’art». Mais il faudrait pour cela des ressources humaines compétentes et disponibles. Cette exigence ne saurait être satisfaite sans la création d’une école militaire de santé. D’où la démarche entreprise, depuis 2017, par les médecins militaires pour l’ouverture d’une école de santé dans notre pays. « Nous attendons encore avec beaucoup d’impatience une suite favorable à cette requête », a déclaré Boubacar Dembélé.
Le ministre Salif Traoré, au nom de son collègue en charge de la Défense et des Anciens combattants, a félicité le personnel militaire qui donne le meilleur de lui-même au bénéfice de nos militaires et des populations civiles. Il a assuré ce personnel de la reconnaissance de la nation et l’a exhorté à persévérer dans l’effort. Le général Traoré a souligné que l’état de santé des troupes passe «avant, pendant et après une opération » et constitue un facteur déterminant pour tout succès militaire. C’est pourquoi, de son point de vue, il est important, voire nécessaire d’envisager la construction d’un hôpital militaire et d’une école militaire de santé. « Avec mes collègues de la Santé et de l’Enseignement supérieur, nous travaillerons pour que l’ouverture de l’école militaire de santé soit effective dès le 1er octobre prochain », a-t-il promis. Parlant du congrès, le ministre a expliqué qu’il offre un cadre idoine de formation continue indispensable aux professionnels de santé pour être au diapason avec l’évolution scientifique et technique. Aussi, s’est-il engagé à accorder une suite favorable à la demande d’institutionnalisation de ce congrès et de sa prise en charge sur le budget « recherche de la DCSSA ».Une visite de stands, où étaient exposés des produits de laboratoires, a mis fin à cette cérémonie d’ouverture.
A noter que des délégations des services de santé des armées de Djibouti et du Niger sont représentées à ce congrès qui prendra fin demain vendredi.

Issa DEMBÉLÉ

 

Source: Essor

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