Son excellence Mahamadou Issoufou, président de la République du Niger, président en exercice de l’organisation procèdera le lundi 07 septembre à Niamey (Niger) à l’ouverture officielle du 57 e sommet ordinaire de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Le président Issoufou en exercice de l’organisation par sa volonté de respecter les termes de la Constitution, en quittant le pouvoir après deux mandats, le nigérien passera le flambeau en principe au président ghanéen Nana Akufo-Addo, autre démocrate qui devra placer son mandat sous le signe de l’intégration.
Aussi, après 5 mois de distanciation et de confinement dû à la Covid 19, le Sommet abordera de nombreux de thémes sur des sujets de consensus général et d’autres comme le troisième mandat qui risque de faire ressurgir les tensions entre d’une part, le président Bissau guinéen Umaro Sissoco Embalô et d’autre part ses homologues de Côte d’Ivoire et de la Guinée. Les présidents de ces deux pays ont procédé à des modifications constitutionnelles pour pouvoir se représenter.
En outre, sur le sujet du consensus, la question du Mali sera donc à l’ordre du jour. Après la libération du président Ibrahim Boubacar Kéita, destitué le 18 août à l’issue d’un putsch, les Chefs d’Etat de l’espace CEDEAO fait face à une autre paire de manche : la possibilité d’une transition civile dans l’immédiat. Assurant en ce mois de septembre la présidence du Conseil de sécurité des Nations Unies, en qualité de membre élu non permanent, le Niger, dont le Président a été désigné champion de la Zlecaf, entend jouer un rôle important au niveau des défis, sanitaires, sécuritaires, stratégiques et économiques dans la CEDEAO.
Dans ce cadre, le pays de Mahamadou Issoufou s’ouvre au défi de promotion de la gouvernance démocratique et de l’intégration économique du continent. Sans oublier son implication dans la Force multinationale mixte de la Commission du bassin du Lac Tchad, la Force conjointe du G5 Sahel et la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali, dont le mandat a été prolongé jusqu’au 30 juin 2021. Autant d’actions qui montrent, selon certains observateurs, que le Président Mahamadou Issoufou, “champion de la démocratie”, veut faire de son pays une vitrine de l’espace de CDEAO en matière de paix et de sécurité, l’intégration économique et la démocratie.
Abdoul Karim SANOGO
NOUVEL HORIZON