L’hôtel Millenium a servi de cadre, le samedi dernier, pour la 4è édition du Café sur la Responsabilité Sociale et sociétale des Entreprises (RSE) organisé par Centre international pour le conseil et la formation (Cicf). Cette édition qui avait pour thème : « L’investissement socialement responsable », était animée par la secrétaire exécutif de l’AJBEF, Minian B Berthé, le premier vice-président de l’APBF M. Sarr et le spécialiste environnemental, Seydou Bouaré, en présence des représentants des établissements financiers, des étudiants…
Après la projection d’une vidéo sur la définition de l’ISR, son historique, la typologie du fond et sur le cas du Mali, la directrice de l’AJBEF, Minian B Berthé dira que toutes les structures financières doivent intégrer dans leurs activités les aspects sociaux et environnementaux.
« Bien que le concept est un peu nouveau dans notre pays, il est de mode un peu partout dans les pays développés et que l’engagement qu’il soit financier et même politique est souvent lié aux progrès dans le domaine du respect des principes environnementaux et sociaux dans les entreprises », indique-t-elle. Parlant de l’historique de l’ISR, elle a souligné que les fondements théoriques et les caractéristiques des fonds ont vu le jour pour la première fois en 1920 aux Etats-Unis, mais il faudra attendre 1970 pour connaitre une véritable éclosion toujours aux Etats-Unis.
Pour le premier vice-président de l’APBF, M. Sarr, la banque et de surcroit les établissements financiers ne devraient pas avoir seulement comme vocation le profit à travers des crédits et des financements des entreprisses, recouvrement, mais ils doivent intégrer la dimension sociale et sociétale : « Il n’y a de richesse que l’homme. Toute entreprise doit défendre, voire respecter certaines vertus comme le dialogue social, le respect des droits des travailleurs et la souscription aux principes de la protection de l’environnement ».
De son côté, le spécialiste environnemental, Seydou Bouaré, a mis l’accent sur le respect du code domanial et foncier et surtout avoir un penchant sur le droit coutumier : « Rares sont les mines qui respectent les principes environnementaux… Une évaluation environnementale en analysant les impacts négatifs ou positifs est nécessaire ».
Les débats ont ensuite porté sur le respect des principes environnementaux, la mise en conformité environnementale, la labélisation des produits des entreprises, la législation en matière d’environnement et l’engagement des plus hautes autorités à accompagner les structures qui se battent pour que les principes sociaux et environnementaux soient respectés.
Mohamed Sylla
Source: L’Aube