Les membres du Conseil d’administration de l’Office du Niger étaient en conclave, ce jeudi 25 juillet 2019, à Ségou dans la salle de conférence de la Direction générale de l’entreprise. Cette 44ème session ordinaire porte essentiellement sur les rapports financiers de l’exercice 2018. Dans son discours d’ouverture des travaux, le Président directeur général de l’Office du Niger, Dr Mamadou M’Baré Coulibaly a tiré le bilan de la campagne agricole écoulée (2018/2019), donné les projections pour celle (2019/2020) en cours. Il a aussi et surtout lancé un cri de cœur pour le respect des engagements pris par les Parties (Etat/ON/Exploitants agricoles), signataires du Contrat-Plan quinquennal 2019/2023. Ce respect des engagements, selon le PDG, va permettre de renforcer la contribution de l’Office du Niger à l’atteinte de la sécurité alimentaire et à la lutte contre la pauvreté par une croissance économique accrue.
En termes de bilan de la Campagne agricole 2018-2019, le PDG de l’Office du Niger, Dr Mamadou M’Baré Coulibaly a soutenu qu’« elle s’est déroulée dans des conditions satisfaisantes quant à la fourniture de l’eau aux exploitants agricoles pendant la saison d’hivernage ». Cependant, il a noté certaines difficultés majeures rencontrées dans le déroulement normal de ladite campagne, notamment : l’insécurité dans la zone d’intervention qui a considérablement perturbé les activités d’appui-conseil auprès des exploitants agricoles ; la faible disponibilité de l’eau en période d’étiage du fleuve qui a joué sur le niveau de réalisation du riz de contre-saison ; le retard accusé dans le ravitaillement des exploitants en engrais subventionnés à cause des changements intervenus dans le système de distribution ; le sous-équipement et l’insuffisance de la main d’œuvre avec comme conséquence le non-respect du calendrier agricole par certains exploitants et l’envahissement de certains réseaux par les végétaux flottants, auquel il faut ajouter les actes de vandalisme sur les réseaux d’irrigation par certains exploitants.
Bilan encourageant de la campagne écoulée
Malgré toutes ces difficultés, le bilan de cette campagne fait ressortir les résultats suivants : en riziculture, il y a une production totale de 819 897 tonnes de riz paddy contre 751 910 tonnes en 2017/2018, soit une augmentation de 9,04%. En maraîchage : 360 440 tonnes ont été produites. L’échalote, la spéculation dominante, représente 83,65% de cette production, soit 301 500 tonnes. En diversification de cultures : 25 000 tonnes ont été produites. Le maïs, spéculation très prometteuse, représente 35% de cette production, soit 8 852 tonnes. En ce qui concerne les autres activités génératrices de revenus : embouche bovine : 3 627 têtes ; embouche ovine : 9 310 têtes ; aviculture : 2 230 coqs améliorés ; pisciculture : 157 tonnes de poissons récoltées dans 26 cages flottantes et apiculture : 228 litres de miel produits dans 29 ruches améliorées. En ce qui concerne le reboisement, 79 270 pieds ont été plantés sur 122 hectares.
Les projections pour la campagne agricole 2019-2020.
Evoquant la nouvelle campagne agricole 2019/2020 en cours, le patron de l’Office du Niger, a déclaré qu’ « elle démarre dans un contexte marqué par la poursuite de la subvention des intrants et équipements agricoles et par la signature du nouveau contrat-plan couvrant la période 2019/2023 entre l’État, l’Office du Niger et les exploitants agricoles ». Au sujet de ce Contrat-Plan quinquennal, Dr Mamadou M’Baré Coulibaly a martelé : « le respect des engagements pris par les parties signataires de ce contrat-plan quinquennal va permettre de renforcer la contribution de l’Office du Niger à l’atteinte de la sécurité alimentaire et à la lutte contre la pauvreté par une croissance économique accrue ».
Il a ensuite donné les objectifs de production qui se résument ainsi : 873 774 tonnes de riz paddy ; 321 990 tonnes de produits maraîchers et 94 820 tonnes de produits de diversification. Ce n’est pas tout, car dans le cadre de sa mission de développement intégré, l’Office du Niger collabore avec les structures techniques régionales, dans la mise en œuvre de plusieurs activités génératrices de revenus, notamment dans l’embouche qui va concerner de 4 565 bovins et 3 202 ovins ; l’insémination artificielle qui va être pratiquée sur 1 340 vaches ; la production laitière avec une prévision de 632 600 litres et l’aviculture moderne qui va concerner 2 200 pondeuses, 2 550 poulets de chair et la production de 594 000 œufs. S’y ajoutent la pisciculture avec une prévision de 1 747 tonnes de poissons et l’apiculture avec une prévision d’installation de 86 ruches améliorées.
Dans le cadre de la protection de l’environnement, 441 hectares seront reboisés et 37 km de brise-vent seront réalisés.
Un état financier pas mauvais
Comme indiqué ci-dessus, cette 44ème session ordinaire a porté essentiellement sur les rapports financiers de l’exercice 2018. Sur ce plan l’exercice clos le 31 décembre 2018 affiche les éléments caractéristiques suivants : un chiffre d’affaires de 7 399 557 916 FCFA ; un résultat net déficitaire de 138 201 539 FCFA et un total bilan de 103 321 851 770 FCFA.
Source: 22 Septembre