Depuis vendredi 7 février 2020, le président malien, Ibrahim Boubacar Kéita est arrivé à Addis-Abeba où il a pris part au sommet du Conseil de paix et de sécurité, le samedi 8 février. Occasion de parler du rapport entre la crise libyenne et celle du sahel.
La question libyenne, la sécurité dans le sahel, la mise en route de la Zone de libre-échange africaine (ZLECAF), constituent entre autres les questions phares sur lesquelles les chefs d’État et de gouvernements africains sont appelés à s’étendre au cours de ce 33e sommet de l’organisation panafricaine, qui prendra fin aujourd’hui.
Le thème choisi est assez révélateur : « Faire taire les armes… » Il s’agit pour les dirigeants africains de réfléchir et trouver des voies et moyens d’apaisement de ce continent où il existe moins d’une vingtaine de conflits armés. Cela semble nécessaire, car sans la paix, inutile de penser au développement. Mais sans le développement aussi, la paix recherchée sera toujours entre les fers. La corrélation est patente.
Dans cette dynamique, le locataire de Koulouba, lors du sommet du Conseil de paix et de sécurité, tenu en amont, a salué cette initiative. S’exprimant en langue bamanakan, le chef d’Etat malien, Ibrahim Boubacar Keita, a laissé entendre : « Quand on se voit agresser et qu’on sent le soutien des autres, cela nous réconforte davantage et nous prouve que le combat que nous menons n’est pas un fardeau pour nous seul, mais de tout le monde ».
Pour réussir la lutte contre l’insécurité dans le Sahel, une véritable solidarité entre tous les pays africains est recommandée afin de faire face au nouveau modus operandi des terroristes évoluant dans la zone. Cette recommandation a été faite par Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’UA.
Mais cela ne suffit pas. Il faut ajouter aussi la mise en œuvre des recommandations issues non seulement de cette rencontre, mais aussi de toutes les rencontres du genre. Car une bonne décision ne sert à rien si elle n’est pas appliquée.
La Zone de libre-échange continentale, lancée en juillet 2019, peine également à décoller. Ce, en raison de plusieurs problèmes internes entre les États africains, notamment avec certains cas de fermeture de frontières survenue au cours de l’année 2019. Ces situations paralysent le continent dans sa quête de paix et du développement.
Ce sommet permettra sûrement aux dirigeants africains de tirer au clair tous les problèmes qui handicapent la bonne marche de la ZLECAF pour que règne enfin une libre circulation entre les différents pays et aussi pour que le développement soit au rendez-vous et par ricochet une paix durable. Les attentes sont grandes de ce grand banquet des chefs d’État !
F. TOGOLA
Source: Journal le Pays- Mali