« Le financement de l’économie nationale dans le nouveau contexte réglementaire reste une grande préoccupation des pouvoirs publics et des autorités monétaires qui, par ailleurs, œuvrent inlassablement au quotidien, pour susciter l’accroissement des financements bancaires et, par ricochet, une inclusion financière durable des populations », voilà ce qui ressort du discours de Boubou Cissé à l’ouverture des journées annuelles du club des dirigeants de banques et établissements de crédit d’Afrique.
Les accords de Bâle
Selon le ministre de l’Économie et des Finances du Mali, le thème de ces journées donne aux autorités politiques une assurance parfaite du rôle que jouent les banques et établissement de crédit dans l’économie nationale. Le Premier ministre se dit conscient de toutes les exigences des accords de Bâle. À cet égard, il salue les réflexions sur les effets « bénéfiques de la stabilité financière ».
« Il s’agit en particulier, des moyens d’assurer la promotion d’une épargne stable et sécurisée, le financement adéquat des besoins des agents économiques, le développement de services et produits bancaires innovants, diversifiés et adaptés aux besoins de l’économie et des populations », a indiqué Boubou Cissé.
Des propositions concrètes
À l’en croire, cette rencontre pourrait aboutir à des propositions pour le renforcement des mesures déjà prises par les Autorités. Des mesures visant la facilitation et l’élargissement des concours financiers aux petites et moyennes entreprises (PME).
Le ministre de l’Économie et des Finances reste convaincu que ce cadre d’échange permettra entre autres : la promotion et la vulgarisation des produits et services bancaires ; l’information, la sensibilisation et l’éducation financière des populations ; la bancarisation de l’économie et la promotion des moyens de paiement (scripturaux, électroniques, monétiques) ; la réponse aux préoccupations exprimées par les agents économiques, notamment en matière de financement ; la promotion d’un système financier dynamique et performant au service du développement et de la croissance économique de l’Afrique ; la construction d’un véritable partenariat avec les organisations professionnelles à travers un dialogue franc et constructif.
Dr Boubou Cissé fonde beaucoup d’espoir sur les conclusions de cette rencontre : « [NDLR] je ne doute nullement que vos réflexions, à travers les différents panels constitués, permettront d’identifier de nouvelles pistes de progrès pour une exploitation optimale du métier de la banque dans le cadre du respect de la réglementation en vigueur, sans préjudice pour la stabilité financière et la protection des dépôts de nos populations ».
Zone de libre-échange continentale
Parlant de la Zone de libre-échange continentale, le PM a laissé entendre que « les perspectives économiques en Afrique s’annoncent favorables ». À l’en croire, cette création sera importante pour le continent africain notamment dans le renforcement des économies, le soutien à l’innovation, la création d’emplois et la réalisation d’une croissance inclusive durable. Aux dires de Dr Cissé, le but de la ZLEC n’est d’autre que l’intégration « économique et financière au-delà des frontières de l’Afrique ».
« Ainsi, la décision des Chefs d’État et de gouvernement de créer à l’horizon 2020 une zone de libre-échange continental africaine qui s’étendra sur un marché de 1,2 milliard de personnes, représentant un produit intérieur brut de 2.500 milliards de dollars pour l’ensemble des 55 États membres de l’Union Africaine constitue un important défi à relever ensemble », a-t-il souligné.
Fousseni Togola
Source: Journal le Pays- Mali