L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a organisé à Khartoum, au Soudan, du 19 au 23 février dernier, sa 30è conférence régionale pour l’Afrique sur le thème « Le développement durable de l’agriculture et du système d’alimentation en Afrique, promouvoir les moyens de production et la création d’emplois attractifs pour la jeunesse ».
La session ministérielle s’est tenue les 22 et 23 février. Elle a été précédée de la réunion des experts du 19 au 21 février. Le ministre de l’Elevage et de la Pêche, Mme Kané Rokia Maguiraga a pris part à ces travaux. Cette conférence de la FAO à Khartoum a examiné les conclusions du comité de la sécurité alimentaire mondiale, a débattu des questions relatives aux politiques et à la réglementation régionales et mondiales, au programme et budget. Surtout la table ronde ministérielle s’est penchée sur les travaux intéressant le défi faim zéro.
Au cours de ces travaux, Mme Kané Rokia Maguiraga a fait de notre pays une présentation dans laquelle elle a expliqué que le Mali est un pays sahélien d’Afrique de l’ouest avec une population de 17.467.108 habitants pour une superficie de 1.241.238 km². A la tribune de cette rencontre, elle a notamment souligné le fait que les autorités ont fait du développement du secteur agricole une de leurs priorités pour assurer la sécurité alimentaire. « Cela se traduit dans les faits par l’allocation de 15% du budget national au secteur du développement rural par le président Ibrahim Boubacar Kéita, ce qui est un apport considérable pour la réalisation de nos objectifs », a-t-elle rappelé. Avant d’ajouter que le secteur agricole contribue pour 43% à la formation du PIB national, assure pour près de 70% la valeur des exportations. L’élevage joue un rôle très important dans la réalisation de la sécurité alimentaire et la lutte contre la pauvreté au Mali. Il est pratiqué par la grande majorité de la population rurale pour laquelle il représente une des principales sources de subsistance et de revenus. Il constitue une source de création de richesses pour une partie très importante de notre population, en général, et des éleveurs, en particulier. Le cheptel, varié, est composé de bovins, d’ovins, de caprins, de camelins, d’équins, d’asins, de porcins et de volailles.
L’importance des effectifs des différentes espèces d’animaux fait du Mali l’un les plus grands pays d’élevage de l’Afrique subsaharienne. La Politique nationale de développement de l’élevage adopté par le gouvernement du Mali en 2004 vise à assurer le développement du sous-secteur en vue de la croissance économique durable, de garantie de la sécurité alimentaire et de réduction de la pauvreté. Pour assurer le développement durable de l’Agriculture, du système d’alimentation et promouvoir les moyens de production et la création d’emplois attractifs pour la jeunesse, afin d’améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations, mon département, a révélé Mme Kané Rokia Maguiraga, a élaboré et mis en œuvre des projets et programmes de développement de l’élevage. Il s’agit, a-t-elle énuméré, notamment du Programme de développement intégré des ressources animales et aquacoles, du Programme d’appui au secteur de l’élevage au Mali, du Programme sectoriel croissance économique durable et inclusive favorisant le développement et la sécurité alimentaire : appui au renforcement de l’élevage et de l’économie pastorale au niveau de la Région de Koulikoro et Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS).
Les activités prévues dans tous les projets et programmes indiqués accordent une place particulière au développement des moyens de production et à la création d’emplois attractifs pour les jeunes. Elles contribueront à n’en pas douter à la croissance durable de l’agriculture et à la transformation rurale au Mali, a souligné le chef du département à la tribune de cette conférence.
Par ailleurs, Mme Kané Rokia Maguiraga a souligné qu’il est important de noter que l’exploitation des avantages comparatifs des pays, en prenant en compte leur complémentarité peut contribuer au développement de l’Agriculture dans la région Afrique, par l’application du principe de subsidiarité. Il est à cet égard nécessaire d’élaborer et de mettre en œuvre des politiques cohérentes de développement et de valorisation des productions de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, a-t-elle noté.
Les défis posés par le secteur agricole ne peuvent trouver leurs solutions dans des actions isolées. Ils requièrent la synergie des efforts de l’ensemble des parties prenantes. Le chef du département s’est dit « convaincu qu’au niveau de la région Afrique, nous agirons dans le même sens afin d’assurer le développement durable de notre Agriculture pour le bonheur de nos populations ».
Il faut rappeler que Mme Kané Rokia Maguiraga avait salué au nom du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, et du gouvernement, les autorités soudanaises et la FAO pour l’organisation de cette conférence régionale.
Synthèse
CCOM MEP
Source: Essor