Quel est votre regard sur le Plan d’action du gouvernement ?
Il est salutaire dans la mesure où il intervient dans un moment où la transition est critiquée. Le gouvernement, à travers ce plan d’action, se positionne dans un processus de lobbying. Le Premier ministre veut rendre la situation plus favorable à un dialogue entre la classe politique, la société civile et une partie des autorités de la transition. Avec un président de transition qui s’exprime peu et un vice-président qui ne se prononce que sur les questions de sécurité depuis la mise en place du CNT, il est porteur d’un message de paix.
L’exécution des actions peut-elle tenir dans le temps restant ?
Les actions annoncées seront exécutées dans le délai restant. Le plan d’action a tenu compte de la difficulté de mettre en place un organe unique de gestion des élections. Le calendrier électoral sera difficilement respecté, dans la mesure où toutes les zones électorales ne sont pas sous la responsabilité de l’État malien. Les réformes institutionnelles prévues auront certainement lieu, mais la participation ne sera pas à hauteur de souhait sans l’implication réelle de la classe politique.
La transition risque-t-elle d’être prolongée ?
Oui, au vu de l’évolution des choses. Une prorogation de 8 à 14 mois est possible. Nous devons être réalistes et objectifs. Nous sommes déjà dans une période exceptionnelle et il est primordial de résoudre les questions de gouvernance et d’instaurer un État de droit dans un climat paisible.
Source :Journal du Mali