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Agriculture : APRES SIKASSO, L’ARACHIDE CELEBREE A KAYES

 

Les rideaux sont tombés samedi dernier sur la Foire semencière de l’arachide de Kayes. L’évènement ouvert le 24 juin dernier par le représentant du gouverneur de Kayes, Moussa Ali Maïga, a regroupé près de 200 producteurs d’arachides.

 

transformateur agricole noix arachide cereale
Ce vendredi 24 juin, sur le boulevard de l’indépendance où a eu lieu la Foire semencière de l’arachide de Kayes, des coups de marteaux retentissaient encore. Des stands ayant été quelque peu endommagés la veille par les grosses pluies nécessitaient de menues réparations. C’est sous une fine pluie que des producteurs d’arachides,  pour la plupart des femmes, se sont rendus dans la salle de conférence du Conseil régional de Kayes où le représentant du gouverneur de la région de Kayes, Moussa Ali Maïga, a donné le coup d’envoi des activités de ces journées dédiées à l’arachide.
Dans son discours d’ouverture, Moussa Ali Maïga a évoqué l’importance de l’agriculture dans l’économie malienne, tout en soulignant les contraintes auxquelles sa culture fait face, à savoir « l’utilisation de variétés améliorées, les bonnes pratiques agricoles ». Selon lui, le développement de la filière passe par la participation de tous les acteurs de la chaîne aux débats. Aussi, a-t-il salué l’organisation des journées et foires semencières qui, selon lui, permet aux acteurs de la filière de se rencontrer et de découvrir les services et les produits que les uns et les autres proposent.
Quant à Hyppolite Affognon, gestionnaire senior du Projet d’amélioration de la productivité de l’arachide chez les petits exploitants agricoles au Ghana, Mali et Nigéria, il a assuré que cette initiative permet de renforcer les pratiques culturales des producteurs maliens en ce qui concerne l’arachide. Selon  Hyppolite Affognon, qui représentait le Directeur régional pour l’Afrique de l’Ouest et du centre d’ICRISAT, l’utilisation des variétés améliorées moins exposées aux effets des changements climatiques et aux maladies permet d’accroitre la productivité de l’arachide.
Toutefois, les pertes post-récoltes de l’arachide au moment de la récolte, du battage, du nettoyage, du vannage, du stockage, entre autres, sont une autre problématique soulignée par le Dr Ayoni Ogunbayo gestionnaire du Projet d’amélioration de la productivité de l’arachide chez les petits exploitants agricoles au Mali. Les pertes de gousses sont estimées entre 15 et 50% au moment de la récolte vont de 5 à 50% pendant le séchage. Quant aux pertes pendant le stockage, elles sont dues essentiellement aux dégâts causés  par les ravageurs des greniers et les rongeurs. Pendant son exposé sur les techniques de productions de l’arachide, le Dr Ogunbayo a prodigué aux producteurs de nombreux conseils pour éviter les pertes post-récolte.
La première journée de la foire a été marquée par des exposés sur l’Aflatoxine, cas de l’arachide, les techniques de production de l’arachide…  La deuxième journée de cette foire, tenue sous un soleil de plomb, a enregistré une grande affluence. Elle a été marquée par des échanges entre producteurs de semences d’arachide et de maïs, producteurs d’arachides et de maïs et chercheurs.
L’on pouvait noter devant les différents stands des attroupements de producteurs ou des groupes mixtes de chercheurs de producteurs échangeant dans un coin sur l’efficacité de telle ou telle variété. Les femmes qui représentent le gros des producteurs d’arachides de la région de Kayes étaient au rendez-vous. A l’instar de Adama Macalou, productrice d’arachide à Bankassi Gobéla. La productrice d’arachide explique que l’application des conseils appris pendant ces deux jours serait facile.  « Tout ce que nous avons appris ici nous sera très utile  et leur application ne sera pas difficile. Car l’hivernage a déjà commencé, on pourra vite se remémorer et appliquer les techniques apprises. Nos champs d’arachides sont victimes de certaines maladies que nous pouvons éviter maintenant grâce aux recommandations formulées ici », a-t-elle indiqué. « Les échanges ici m’ont permis d’enrichir mes connaissances sur les semences. Bien que je ne sache pas lire,  j’ai pu bénéficier de beaucoup d’informations sur l’arachide », a ajouté Séli Diallo, productrice de semences aussi.
Quant à Salif Doukakoro Diakité, producteur à Samè plantation, il explique que la pluie constitue la première contrainte relative à la production de l’arachide à Kayes. L’homme ajoute que les pluies y arrivent tardivement.  Convaincu de l’importance  de disposer de semences variées, M. Diakité a invité les autorités maliennes à créer une banque de gène de semences.
Organisées par l’Institut international de recherche sur les cultures des zones tropicales sémi-arides  (ICRISAT), et des partenaires notamment l’Institut d’Economie rurale, les directions régionales de l’agriculture, ces foires ont été financées par le Centre technique de coopération agricole et rurale (CTA). Elles se tiennent dans le cadre du Projet d’amélioration de la productivité de l’arachide chez les petits exploitants agricoles, financé par l’ USAID à l’occasion de l’Initiative « Feed the Future ».

K. DIAKITE

 Source :L’ Essor

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