Les administrateurs de l’agence nationale de l’aviation civile (ANAC) ont tenu le jeudi, 27 juin 2019 la 25ème session de leur conseil d’administration au siège de la présidence du conseil d’administration à Sotuba non loin de l’IER.
Cette session exceptionnellement présidée par Adama Koné, conseiller technique en charge de l’aviation civile en l’absence de la présidente du conseil d’administration empêchée qui observe le veuvage en ce moment suite au décès de son mari, le regretté Cheick Mouctary Diarra, un doyen de la presse et ancien diplomate.
Le président du conseil d’administration par intérim a demandé d’observer une minute de silence en la mémoire de l’illustre disparu. Paix à son âme !, a-t-il souhaité, avant de dévoiler le projet d’ordre du jour.
Il a introduit son intervention, au nom de la présidente qui lui a chargé de transmettre ses remerciements à tous les membres du conseil et la direction générale pour l’objet de sympathie et des gestes multiformes qu’elle a été objet lors du décès de son regretté époux.
Le président du conseil d’administration poursuit que cette session lui offre l’occasion de présenter ses vœux sincères à tous les administrateurs et le personnel de l’agence et prie afin que la stabilité et la paix indispensable à tout développement économique et social revienne dans notre pays. Les travaux de cette session à mi parcours portent sur, entre autre, l’examen et approbation des points suivants notamment le procès verbal de la 25ème session et les points d’exécution des recommandations issues de la 24ème session et du suivi des recommandations de contrôle interne, le compte rendu d’activités au 31 décembre 2018, le compte de gestion de l’exercice 2018 et le rapport d’activités du premier semestre 2019. Il s’agissait pour le conseil de se plancher sur les résultats techniques et financiers de l’exercice écoulé et du rapport d’activités à mi parcours 2019 et d’apprécier les résultats atteints ainsi que les difficultés rencontrées afin de donner de nouvelles orientations à l’agence pour répondre aux attentes du secteur aéronautique.
Au plan des résultats techniques, il a été enregistré concernant le renforcement des mesures de sécurité notamment le résultat final de la mission de validation coordonnée de l’OACI de décembre 2015 a crédité notre pays de taux global de conformité de 73,39% actualisée à 74, 13% en 2018. Avec ce résultat, le Mali est classé 4e de la région Afrique du centre et 2ème de la zone UEMOA. Les audits de sûreté de l’OACI de février 2009 et de l’UEMOA 2013 affichent respectivement des taux de conformité de 95,5% et 81%. Il ajoute que trois inspections post certification ont été menées par l’ANAC en 2018 dans le cadre du maintien de la certification de l’aéroport international Président Modibo Keita Sénou. Elles ont permis d’évaluer le progrès réalisé par l’aéroport du Mali depuis la certification dudit aéroport le 6 avril 2017 et toutes les inspections programmées de 2018 ont été conduites avec satisfaction. En outre, les résultats importants ont été enregistrés en 2018 dans le cadre du programme de formation du personnel technique qui constitue un volet essentiel de la performance et de l’efficacité de l’agence.
Il a félicité tout en encourageant d’exhorter au nom des administrateurs, la direction générale à redoubler des vigilances afin de consolider les acquis notamment en termes de renforcement de niveau de sûreté et de sécurité. Au titre de l’évolution du trafic aérien, il note que les mouvements d’avions à l’aéroport international Président Modibo Keita de Sénou ont connu une légère hausse de 1,8% en 2018 par rapport à 2017 et le trafic passager atteignant une croissance d’environ 6,3 %. Par contre le poids du fret et de la poste ont connu une légère baisse de 7,1% et 2,2% en 2018 par rapport à 2017. Dans le domaine des infrastructures, les principaux projets réalisés en 2018 ont porté sur les travaux de construction de patrouille interne de l’aéroport de Kayes Dag Dag, l’acquisition de machine de surété complémentaire dont une machine double vue pour bagage à soute et deux machines de bagages de cabine, l’immatriculation et le bornage de l’emprise aéroportuaire de Bafoulabé, les travaux de construction de la BTA, de la gendarmerie de l’aéroport de Sikasso, les travaux de pose poteaux sur les limites du domaine aéroportuaire de Sikasso , la fourniture d’équipement (RX) et l’acquisition de matériels informatiques.
Cependant des retards ont été enregistrés dans le cadre de l’exécution de certains projets notamment la construction de BTA (Brigade de transport aérien) de Gao et les travaux de mise en place des poteaux de béton armée autour du domaine aéroportuaire pour Mopti. Le budget 2018 en recettes a été exécuté à hauteur de 94% en termes d’émission et 93,48% en termes de recouvrement. Au plan des ressources propres, les émissions de recettes ressortent en CFA 5.674.805.429 en 2018 contre 4.926.651.386 en 2017 soit une hausse 748.154.043 F. En dépenses, le taux d’exécution du budget 2018 est de 95% contre 87% en 2017. Le budget de fonctionnement a été exécuté à hauteur de 95% contre 94% en 2017 pour le budget d’investissement. Le Président du conseil a salué les résultats obtenus et invite l’agence à préserver en adaptant ses équipements aux standards internationaux. L’examen du compte de gestion 2018 permettra aux administrateurs de donner leur opinion sur l’exécution du budget de 2018 et d’analyser à fond les états financiers de l’agence qui ont été certifiés par un auditeur indépendant.
Il reste tout aussi persuadé que le rapport d’activités de premier semestre 2019 nous donnera l’opportunité de faire des recommandations pertinentes pour consolider les résultats. Il souligne que l’étendue d’une grande partie de notre pays avec de l’accès difficile fait que le transport aérien constitue comme primordial et l’un des piliers de la politique nationale de l’aviation civile dans le cadre du désenclavement du pays. Mieux, pour assurer la desserte des principales plateformes aéroportuaires du Mali, il dira que plusieurs projets sont à l’étude avec l’appui des partenaires techniques et financiers en particulier, la mise en place d’une nouvelle compagnie aérienne nationale, la création aérienne communautaire du G5 Sahel et la recherche de compagnies aériennes intéressées par nos destinations, a-t-il conclu en invitant les administrateurs à un examen minutieux des documents avant de déclarer ouverts les travaux cette 25ème session du conseil d’administration.
A D
Le Forum