En partenariat avec le bureau de l’UNESCO, le ministère de l’Innovation et de la Recherche Scientifique a organisé la 1ère édition du Concours Miss Sciences Mali. 12 jeunes filles ont été récompensées. C’était, ce mercredi, au Mémorial Modibo Keita, en présence du ministre de l’Innovation et de la Recherche Scientifique et de son homologue de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille.
La compétition a concerné quatre catégories: la 3e année, la 6e année, la 8e année et la 10e année. Pour être Miss dans une des catégories, les trois meilleures filles en sciences, des académies d’enseignement, ont fait le déplacement à Bamako. A l’issue des épreuves en Mathématique, en Biologie et en Physique-Chimie, les Miss et leurs dauphines ont été sélectionnées pour recevoir des prix composées de Kits scolaires, de tablettes et d’ordinateurs portables. L’objectif du concours, a rappelé Pierre Saye, représentant du Chef de Bureau de l’UNESCO à Bamako, est de favoriser l’orientation des filles vers les filières scientifiques. Pour y arriver, explique Pierre Saye, il faut réduire l’inégalité des genres dans les sciences. Cela, ajoute l’expert, exige de surmonter de nombreux obstacles auxquels les filles et les femmes sont confrontées, d’abord chez elles en famille, ensuite à l’école et dans le milieu professionnel. «Il faut changer les attitudes et les préjugés sur l’aptitude des filles à étudier les sciences», plaide Pierre Saye.
Pour la catégorie 3e année, la Miss est de l’académie de Ségou. La 1ère dauphine est de Bamako Rive Gauche tandis que la 2e dauphine est de l’académie de Nioro. En 6eannée, Bamako Rive Gauche est en tête suivie de Bamako Rive Droite et de Ségou. En 8e année, Ségou remporte le concours suivie de Doila et Kita. En 10e année, Mariam Diarra de l’académie de Koutiala fait honneur à ses enseignants. Koutiala est suivie de Nioro et Bamako Rive Gauche. Aussitôt primées, les lauréates ont remercié l’UNESCO pour ce concours qui «couronne et comble». A travers leur porte-parole, elles ont plaidé pour la pérennisation du concours MISS Sciences Mali. Doléance entendue, car, selon le Pr Assétou Founè Samaké, ministre de l’ l’Innovation et de la Recherche Scientifique, ce n’est pas une question de genre. C’est, indique-t-elle, «une question d’intelligence». Car, un pays intelligent ne laissera jamais la moitié de sa population sans éducation «tout simple parce qu’elles sont femmes».
En plus des cadeaux qu’elles ont reçus, le projet Autonomisation des Femmes et Dividende Démographique au Sahel (SWEDD) s’est engagé à prendre en charge les frais de fournitures scolaires des lauréates pour l’année scolaire 2018-2019. Aussi la ministre Assétou Founè Samaké s’est engagée à parrainer la miss de Koutiala « jusqu’à la fin de ses études ».
La rédaction