L’Agence nationale d’investissement des collectivités territoriales (ANICT) a tenu vendredi dernier dans un hôtel de la place, la 12è session extraordinaire de son conseil d’administration. Cette session était consacrée à l’examen des termes de référence de l’étude de mise en œuvre de la régionalisation du Fonds national d’appui aux collectivités territoriales (FNACT).
Présidée par le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Boubacar Alpha Bah, la cérémonie d’ouverture de la session s’est déroulée en présence du directeur général de l’ANICT, Modibo Cissé ainsi que de plusieurs administrateurs.
Dans son discours d’ouverture, Boubacar Alpha Bah a rappelé qu’en 2016, le gouvernement a commis l’audit organisationnel du FNACT et sa gestion par l’ANICT. Cette étude, a poursuivi le ministre Bah, a abouti à la reconnaissance de la remarquable performance du FNACT aux collectivités territoriales et posé la nécessité de rendre le dispositif plus pertinent, efficient, transparent et prévisible.
Selon le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, la régionalisation du FNACT vise un transfert de compétences, du calcul des droits de tirage pour assurer un niveau national et un niveau régional de détermination des dotations. « Elle envisage un ajustement de la structure et de l’organisation du Fonds dans le sens d’un partage équilibré des rôles et responsabilités entre l’échelle nationale et l’échelle locale et régionale », a-t-il précisé.
Dans cette perspective, annoncera le ministre, elle permettra de prendre en compte les particularités régionales, pour rendre la répartition davantage juste et équitable. Le principe devra inciter chaque région aux choix de critères additionnels les plus pertinents par rapport aux objectifs qu’elle souhaite atteindre en termes de développement durable.
Ainsi, la mise en place de mesures incitatives à la performance des collectivités territoriales à travers l’octroi de la dotation conditionnelle de performance procède de la volonté du gouvernement à l’amélioration de leur libre administration et de la maîtrise d’ouvrage.
Intervenant à son tour, le directeur général de l’ANICT a d’abord indiqué que la régionalisation occupe une place de choix dans l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger. « Tout ce qu’on fait aujourd’hui dans le cadre de la décentralisation doit aller vers une régionalisation accélérée.
C’est dans ce cadre que nous avons convié tous les administrateurs pour débattre des différents TDR, qui vont être élaborés pour le recrutement d’un consultant afin d’aller vite à cette régionalisation », a détaillé Modibo Cissé.
Une fois recruté, selon le patron de l’ANICT, le consultant ira vers les régions, discuter avec leurs responsables, et produire un plan de mise en œuvre de cette régionalisation. Et le tout, conclut-il, sera sanctionné par un atelier national de validation de cette régionalisation.
Aboubacar TRAORÉ
Source: L’Essor-Mali