Pour instaurer un climat de confiance entre la police nationale et la population d’une part et pérenniser une communication régulière avec la presse, la direction nationale de la police malienne a informé la population malienne sur les actions de la police nationale. C’était à travers une conférence de presse animée par le DG de cette structure en la personne de Moussa Ag Infahi le mercredi dernier. Interview !
M. le directeur général, vous venez d’animer une conférence de presse, parlez-nous un peu de l’objectif recherché…
A travers ces conférences de presse, nous voulons instaurer un dialogue permanent avec la presse, pour dire comment fonctionne la police nationale de nos jours. Cela vous permettra de poser des questions par rapport aux soucis que vous avez, par rapport au fonctionnement de la sécurité dans son ensemble. Nous voulons aussi qu’il y ait une information régulière entre la police nationale et la presse afin que la population soit informée des missions de la police nationale pour que la confiance puisse s’installer entre la police et la population.
Aujourd’hui, comment fonctionne la police nationale dans sa mission de protection des populations et de leurs biens ?
La police nationale ne prend pas de mesure spécifique comme ça. La police est une mission de tous les jours. Donc la police renforce ses capacités d’intervention de façon régulière. Comme vous le savez, nous fonctionnons sur un plan budgétaire annuel bien déterminé, en fonction du budget, on équipe les agents, on forme et on construit de nouveaux commissariats
Pouvons-nous savoir quelles sont vos difficultés dans l’exercice de votre mission ?
La difficulté qu’on a, c’est l’incompréhension avec la population, aujourd’hui nous sommes en état d’urgence qui est une mesure exceptionnelle. Donc quand il y a mesure exceptionnelle, il y a un certain nombre de règles qu’il faut respecter. La population devrait comprendre que la police n’est pas là pour lui faire peur mais la police est là pour la sécurité. Quand quelqu’un dit qu’il a peur du policier, c’est de ce dernier que le policier aussi a peur parce que quelqu’un qui n’a pas confiance en lui aura toujours peur de la police. Donc venez vers le policier, si le policier se comporte mal, nous sommes là pour le corriger.
Pensez-vous qu’aujourd’hui toutes les conditions sont réunies pour que la police puisse mener à bien sa mission ?
Si vous regardez l’évolution de la police, de l’indépendance à nos jours, je crois qu’aujourd’hui on est vraiment à un niveau acceptable par rapport au passé et je pense que ça va continuer et aujourd’hui dans mon intervention je disais qu’il y a un plan quinquennal qui donne les moyens financiers, ressources humaines et équipements à la police nationale. Au fur et à mesure nous augmentons nos capacités. Aujourd’hui, si vous comparez la police nationale à celle des années passées, vous allez voir qu’il y a une différence. Rappelez-vous, le 4 octobre dernier on vous a exposé les moyens de la police nationale, les capacités de la police, je pense qu’aujourd’hui il y a un engouement et nous recevons tous les jours des demandes de création des postes de police ou des commissariats de police, c’est pourquoi j’ai fait le point des infrastructures réalisées en 2018 et en 2019. Donc, nous avons le souci de couvrir le territoire national.
Est-ce qu’on peut dire à la population de dormir tranquille parce qu’il y a la sécurité ?
La population peut dormir tranquille quand les personnes elles-mêmes se comportent bien, parce que ces délinquants sont aussi de la population, tous ces nids criminogènes sont aussi des enfants du quartier. Il faut que chaque famille s’assure que tous les enfants ont dormi à l’heure parce qu’à certaines heures de la nuit, la voie publique appartient aux forces de l’ordre. Donc à certaines heures, si on rencontre des gens on va les interpeller et si les gens ne veulent ne pas être interpellés il ne faut pas qu’ils restent en ville à des heures tardives.
Directeur, est-ce que vous avez un message pour la population?
Le message est le même, c’est que j’ai trop entendu les gens dire « on a peur de la police » n’ayez pas peur de la police, car cette police est la vôtre. Ce sont des enfants et vos parents donc n’ayez pas peur de la police.
Amadou Kodio
La Lettre du Mali