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Younouss Dicko, président de ATIR: « ceux qui brandissent la laïcité contre le projet de constitution ne connaissent pas l’islam »

L’Alliance pour une transition intelligente et réussite (ATIR) a lancé, ce mardi 13 juin, une caravane de sensibilisation en face du « oui » au référendum. A cette occasion, le président de ATIR, Younouss Hamèye DICKO, a affirmé : « Ceux qui brandissent la laïcité contre le projet de constitution ne connaissent pas l’islam».

Regroupement de plusieurs partis politiques et organisation de la société civile, l’ATIR, l’un des soutiens au référendum, a lancé, ce 13 juin, une caravane qui va sillonner la ville de Bamako pour appeler à voter « oui » au référendum du 18 Juin.
« Nous voulions apporter notre contribution et montrer que nous sommes pour le oui au référendum. Nous organisons cette caravane, c’est un moyen de soutenir, de supporter la Transition. Notre point de vue est que si le référendum n’a pas eu lieu, tout le travail qui a été effectué par la Transition serait sans effet. Parce que l’échec du référendum serait le premier échec le plus fragrant de la Transition », a expliqué DICKO.
En marge de lancement de cette initiative, le président Younouss DICKO s’est entretenu avec le média sur l’actualité liée au projet de nouvelle Constitution.
Il a relevé la nécessité pour notre pays d’aller à une nouvelle Constitution parce que celle en vigueur a été désacralisée par différents coups d’Etat.
« Une nouvelle Constitution permettrait aux Maliens de d’expirer et de prendre de nouvelle ère de gestion, d’indépendance et de souveraineté », a déclaré le président de l’ATIR.
Faisant une comparaison entre la Constitution en vigueur et le projet en cours, il a relevé plusieurs différences.
« La Constitution de 1992 et le projet en cours n’ont pas les mêmes objectifs. Celle en vigueur est issue d’une révolution populaire. Ce qui veut dire que le gouvernement est parti sous la pression du peuple », a rappelé Pr Younouss Hamèye DICKO, ajoutant que le contenu de la Constitution est le résultat de la révolution et parachevée par la Conférence nationale.
« La Constitution contient nos idées ; mais celles d’un gouvernement, ce sont des idées qui souvent sont en contradiction avec l’exercice du jour. A l’époque, le peuple avait soif de liberté », a-t-il souligné.
Cependant, depuis 1992, les politiques n’ont pas pu gouverner. Pour lui, le problème n’était pas la Constitution, mais des Maliens capables de respecter la Constitution et de la défendre.
« Les gouvernements passent, mais les problèmes restent. Sauf qu’il y avait la liberté d’expression qui permettait de faire tomber les gouvernements, de faire beaucoup de bruits et de permettre aux militaires de faire des coups d’Etat », a affirmé M. DICKO.
Par contre, celle de 2023 n’est le projet de constitution d’un peuple en révolution. Il a profité des faiblesses des actes précédents.
« La nouvelle Constitution ne doit plus permettre qu’elle soit violée par les dirigeants. Le projet de Constitution de 2023 a quitté les parterres que nous avions vécus depuis 1992. Aujourd’hui, le gouvernement n’est pas responsable devant l’Assemblée nationale dans cette Constitution», a-t-il indiqué.
Il est aujourd’hui nécessaire de prendre des mesures pour éviter de tomber dans les erreurs des années précédentes. C’est pourquoi il est nécessaire que le président soit fort afin qu’il ne soit pas dans l’incapacité notamment de faire démissionner son Premier ministre, comme cela été le cas sous feu IBK.
« Le président a bénéficié des pouvoirs. Mais je ne vois pas un monarque dans cette Constitution. La Transition n’a eu pas des coudées franches pour diriger. Et la Constitution offrira l’opportunité au président qui sera élu d’avoir ces coudées franches pour gouverner. Cela va donner l’élan au politique », a-t-il souligné.
Abordant l’épineuse question de la laïcité, il a estimé que ceux qui brandissent la laïcité contre le projet de Constitution ne connaissent pas l’islam, en soutenant aucun prophète (SWP) ne s’est opposé à la laïcité.
« Ces religieux se trompent. Ceux qui refusent la laïcité sont contre le vivre ensemble. La laïcité a permis à l’islam d’être la 2e religion en France. Ceux qui se battent contre la laïcité cherchent un moyen de venir au pouvoir. La laïcité est bonne pour gouverner, elle est bonne pour les religions », a déclaré le président de l’ATIR.
Quant à la doléance des partis politiques de changer le Premier ministre accusé d’être clivant, le président ATIR n’est pas de cet avis.
« Je suis politiquement opposé au Premier ministre Choguel. Mais, il faut lui rendre justice. En tandem avec Assimi GOITA, il peut changer beaucoup de choses. Je n’ai rien compris dans l’acharnement des anciens ministres contre Choguel. Ce qu’il a pu faire avec Assimi, c’est important. Je suis sûr que ce n’est pas le moment de faire des changements. Cette thèse est soutenue par ceux qui ne veulent pas que la Transition réussisse. Ce n’est pas le moment de brouiller les gens de la Transition entre eux », a critiqué Pr DICKO.

RÉALISÉ PAR SIKOU BAH

Source : Info Matin

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