La Minusma relève 347 violations des droits de l’homme du 1er octobre au 31 décembre 2022, soit une baisse de 8%. L’information est donnée dans le rapport trimestriel de la mission sur la situation des droits de l’homme au Mali, publié mercredi 23 mars 2023.
Cette note de la Minusma couvre la période du 1er octobre au 31 décembre 2022. Elle indique que 174 personnes ont été tuées, 82 enlevées ou disparues et 91 blessées durant cette période. Parmi les victimes recensées, figurent 8 femmes et 26 enfants. Selon la Minusma, les régions de Bandiagara, Gao et Ségou enregistrent le plus grand nombre de violence. Elles sont suivies des régions de Ménaka, Mopti, San, Douentza et Tombouctou.
Selon la note, sur les 347 violations des droits de l’homme, 222 sont imputables à l’EIGS, le JNIM et autres groupes similaires. 13 ont été attribués aux milices et autres groupes armés d’autodéfense communautaire et 22 aux groupes armés signataires de l’accord de paix, précise la note.
En outre, la Minuma a documenté 90 violations des droits de l’homme imputables aux Forces de défense et de sécurité maliennes. Soit une baisse de 45% par rapport au trimestre passé. Néamoins, la minusma a salué les efforts déployés par les autorités en matière de lutte contre l’impunité.
La crédibilité du document en question
Le gouvernement a émis des doutes sur la crédibilité de cette note de la Minusma. Selon lui, la mission de l’ONU ne donne “aucune précision sur les sources de vérification de ces cas de violences”. Il ajoute que les allégations imputables aux forces de défense et de sécurité maliennes avaient toujours fait l’objet d’ouverture d’enquêtes au niveau de la justice militaire.
Veiller au respect des droits de l’homme
La société civile d’Ansongo dans la région de Gao pense “qu’il faut multiplier les sessions de renforcement des capacités surtout à l’endroit des forces armés de défense et de sécurité en matière de droit de l’homme”. Elle assure veiller au “respect strict des droits de l’homme”.
Source : Studio Tamani