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Vers une occasion ratée ?

Le dialogue national inclusif (DNI) a entamé la phase des communes. La semaine dernière, c’était au niveau des cercles. Le comité d’organisation du dialogue et le triumvirat maintiennent le cap : plateforme digitale, messages de sensibilisation, grandes affiches visibles à travers la ville.

 

Des formations politiques, pas des moindres, ont pris officiellement position pour une non-participation à ce dialogue. La SADI d’Oumar Mariko, les FARE de Modibo Sidibé, le MODEC de Konimba Sidibé, le RpDM de Cheick Modibo Diarra, le MPR de Choguel Kokalla Maïga, le CNID de Me Mountaga Tall, la Cnas Faso Hère de Soumana Sako, la LDC de Moussa Sinko Coulibaly, l’URD de Soumaïla Cissé ne sont pas partants. Sans oublier que la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) a aussi suspendu sa participation au processus. La plateforme « An ko Mali ko dron » dirigée par Mme Sy Kadiatou Sow, figure sur la liste des non partants. Ce sont tous des forces assez représentatives sur l’échiquier politique national.

Pour ce qui concerne la CMA, elle suspend sa participation au processus pour la simple raison qu’elle ne veut pas une relecture de certaines dispositions de l’accord pour la paix et la réconciliation. Sans fixer le cadre de cette relecture, le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta avait solennellement annoncé dans son discours à la nation à l’occasion du 22 septembre 2019, la volonté de son gouvernement à revoir certaines dispositions de l’accord issu du processus d’Alger.

Tout naturellement, la plateforme Ensemble pour le Mali (EPM), la Coalition des forces patriotiques (CoFop) et l’Action républicaine pour le progrès (ARP) se sont joints à l’initiative. Le parti ADP Maliba de l’homme d’affaires Aliou Boubacar Diallo, non signataire de l’accord politique de gouvernance, a décidé de participer, en dépit de nombreuses reverses formulées par son directoire. Le parti Yèlèma Le Changement de l’ancien Premier ministre Moussa Mara a fait part de ses propositions tout en acceptant de participer au processus. Moussa Mara garde tout de même, une certaine liberté de parole et estime que sans l’opposition, le dialogue ne serait pas inclusif. Il propose la mise en place, d’ici le 15 janvier 2020, d’un gouvernement d’union nationale dirigé par un Premier ministre choisi de façon consensuelle par le chef de l’Etat et le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé.

Au-delà de la démarche empruntée par le président IBK, les forces politiques ou de la société civile non partantes dénoncent l’absence de mécanisme visant à accorder un caractère souverain aux résolutions du dialogue. Les non partants ne croient pas en la volonté du président de la République et de son gouvernement à conduire un vrai dialogue. Pour eux, il s’agit d’un subterfuge pour légitimer la révision de la constitution et le référendum constitutionnel afin de répondre aux exigences de la communauté internationale.

A ce rythme, on s’achemine vers un rendez-vous raté. Un éventuel échec du DNI mettra le président IBK et son gouvernement dans une posture difficile au sein de l’opinion. Il ne faut pas se faire d’illusion, le repêchage d’une partie de l’opposition ne suffit pas pour mettre fin à la contestation populaire à laquelle le président de la République est confronté à travers le pays.

Chaka Doumbia

Le challenger

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