Dans un ouvrage intitulé « Ma Vision pour un Niger véritablement indépendant et prospère  », le général Tiani reconnaît les défis majeurs auxquels le Niger est confronté et qui ont pour noms une économie largement dépendante de l’extérieur, une insécurité persistante et une gouvernance fragile. « Nous devons renforcer notre défense, promouvoir la bonne gouvernance et développer notre économie », a-t-il déclaré. Pour atteindre ces objectifs, il propose plusieurs axes stratégiques.

Tout d’abord, le président du CNSP insiste sur le renforcement des capacités des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) et la diversification des partenariats sécuritaires. « Ainsi, tout en intensifiant le renforcement des capacités d’intervention opérationnelle des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) – recrutement et formation du personnel, acquisition des moyens matériels et logistiques, maillage optimal du territoire, renseignements, etc. – la stratégie nationale de défense et de sécurité sera redéfinie afin de l’adapter non seulement à l’évolution du contexte, mais aussi aux aspirations de souveraineté du Niger. Dans cette perspective, en plus des actions d’appropriation progressive par les citoyens de la problématique de défense et de sécurisation du territoire national, les accords de coopération sécuritaire seront diversifiés et signés en fonction de leur potentielle valeur ajoutée », a-t-il souligné. 

Depuis son indépendance en 1960, le pays a traversé de nombreuses turbulences politiques et économiques qui ont freiné son développement. Aujourd’hui, sous la direction du général Tiani, président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum il y a un an, le Niger cherche à se réinventer. 

À cet égard, le pays a renforcé ses relations avec la Russie au détriment des liens avec l’Occident. Les accords de défense avec Paris et Washington ont été dénoncés, menant au retrait des militaires français et américains du pays. 

Ensuite, le général Thani a appelé à réformer les institutions, à lutter contre la corruption et à gérer les ressources de manière transparente. « Nous devons respecter les biens publics », a-t-il affirmé. 

Le troisième axe stratégique porte sur l’utilisation optimale des ressources naturelles et humaines du Niger pour créer des emplois et des chaînes de valeur. « Notre indépendance économique est essentielle », a-t-il indiqué.
Enfin, le Général Tiani veut mobiliser la jeunesse et les femmes pour des travaux d’intérêt général. « Nous devons valoriser notre jeunesse et remettre les Nigériens au travail », a-t-il préconisé.