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Transition au Mali : Vers une prorogation !

Il est inévitable voire impossible que la transition ne soit prolongée pas. Au pire des cas, elle risquera d’être similaire à celle du feu General Moussa Traore qui, au lieu deux ans, a finalement duré de vingt-trois ans.

Les enjeux sont énormes et les taches difficiles à être exécutés au temps voulu. La conduite des actions de la transition démontre à suffisance que l’on ne respecte plus le chronogramme établi. Du coup, le temps devient un adversaire invincible pour les autorités de la transition. La durée de la transition ne plus être celle qui a été dernièrement affirmée. Comme disait un concitoyen, « pas besoin d’être devin pour entrevoir l’extension de la transition puisque le référendum constitutionnel reporté, les fonds pour installer l’AIGE tardent et l’alibi sécuritaire demeure. » Mais pour combien de temps encore? C’est la question fondamentale à présent. Les uns et les autres s’attèlent à faire des analyses sur d’autres sujets certes pertinentes mais pas sur la durée de la transition. Tant que la situation sécuritaire est à l’ordre du jour, certains ne veulent pas se préoccuper d’autres choses. Pour eux, leur seul souhait est de retrouver leurs terres abandonnées depuis des années à cause de l’insécurité.

En effet, les aspects essentiels qui devront conduire la fin de la transition sont bloqués ou au point mort. Et rien de visible n’est envisagé pour les débloquer ou les redémarrer. Non pas parce que les autorités de la transition ne sont pas à pied d’œuvre pour y remédier. Mais, il faut tout de même se rendre à l’évidence que les problèmes actuels du pays ne peuvent être résolus que dans la durée. Les autorités actuelles doivent comprendre qu’ils ne doivent pas initier des actions et partir sans d’abord donner à celles-ci une base solide. Et pour éviter des conséquences fâcheuses sur l’avenir du pays.

            Le référendum constitutionnel en stand-by

L’un des actes fondamentaux pour s’acheminer vers la fin de la transition est le scrutin référendaire. Ce dernier est en stand-by , car, disent-ils les conditions nécessaires à sa tenue ne sont pas réunies. Autre problème, ces derniers temps, des voix ont commencé à s’élever pour dire clairement que les autorités actuelles de la transition n’ont pas mandat à élaborer une nouvelle constitution car n’ayant pas la légitimité de le faire et qu’aucune nécessité ne s’impose selon elles. Pour d’autres, il y a lieu de modifier certains articles de la constitution de 1992 afin d’avoir une conformité avec les réalités actuelles du pays et satisfaire par la même occasion aux exigences de l’Accord pour la paix et la réconciliation. En attendant, une nouvelle constitution est élaborée et le texte est en train d’être vulgarisé sur une grande partie du territoire et dans plusieurs langues nationales. Il faut tout de même dire que la qualité du message, l’intérêt accordé par les populations au texte, et la motivation de ceux qui sont en train de faire cette vulgarisation ne sont pas les mêmes. De toutes les façons les populations ont d’autres préoccupations majeures qui les empêchent de se concentrer sur le texte de la constitution pour mieux comprendre les enjeux.

La plus grande des conditions pour la tenue de ce scrutin est la libération totale du territoire national. Sur ce champ, des efforts monstrueux sont en train de se faire dans les quatre coins du pays. Il reste tout de même des grandes poches  qui n’arrivent pas être nettoyées pour se débarrasser du terrorisme et du djihadisme tant au centre qu’au nord.

Malgré ces efforts, le territoire n’est pas encore totalement libéré d’autant plus que certains continuent de fêter des anniversaires d’indépendance : « un Etat indépendant dans un autre Etat indépendant ». La résolution de leur cas est très délicate et constitue le point névralgique sur lequel la communauté internationale est en train d’attendre le Mali afin d’avoir tous les prétextes« légitimes » du monde pour faire une intervention militaire. En somme pas de referendum tant que le territoire est occupé. Il y a également d’autres aspects techniques, politiques et administratifs qui ne sont pas encore résolus. « Faire un referendum sans que les conditions ne soient réunies, c’est commettre l’irréparable », disait un observateur politique.

Les fonds pour installation de l’AIGE tardent

Après la ‘’guerre’’ pour la désignation des membres de l’AIGE-désignation qui a créé des remous et sources de nouvelles tensions communautaires, ethniques et politiques, l’heure est à leur installation. Un mécanisme qui ne peut se faire sans des fonds colossaux. Pour installer les membres de l’AIGE, il faut des nouvelles infrastructures ou des infrastructures rénovées. Ce qui coute extrêmement chers dans un pays ou les moyens financiers manquent et les partenaires financiers traditionnels ne sont plus chauds pour mettre la main à la poche. Cette équation est essentielle pour donner forme au nouvel organe de gestion des élections. En plus, les membres ne sont pas des bénévoles qui ont accepté de travailler gratuitement, mais bien des personnes qui doivent être rémunérées  selon les textes de la création de l’AIGE. Ils doivent avoir une autonomie financière pour bien et mieux faire leur travail. Combien sont-ils au total ? Combien chacun d’eux en fonction de son rang et échelle doit percevoir chaque mois ? Pendant combien de temps ? C’est dire à quel point l’installation des membres doivent coûter  chers.

B.M

Source: Le Point

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