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Togo : rencontre avec des “sorciers”

La région de Kara dans le nord du Togo est culturellement et traditionnellement très riche. Réputée, nous apprend l’histoire, pour la bravoure de ses paysans et de ses guerriers, elle a une autre caractéristique: la danse traditionnelle dénommée Habiè.

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Il s’agit d’une danse qui a lieu tous les cinq ans et qui regroupe uniquement les initiés en sorcellerie. Un rendez-vous où chaque sorcier vient démontrer le degré de sa puissance.

“Des sorciers, il en existe aussi dans presque toutes les contrées du sud Togo ; mais ici, ceux qui détiennent ce pouvoir n’acceptent pas s’afficher ou à être désigné comme tels, surtout, en public”», indique Botso Malbada, un natif de la région.

Chef traditionnel du village de Kéta-Assoukopé situé à une cinquantaine de kilomètres à l’Est de Lomé, Togbé Kpalikpatcho III nous reçoit à son domicile, assis sur un siège les deux pieds posés sur une peau de bête étendu devant lui.

Il affirme avoir tranché déjà des litiges relatifs à la sorcellerie dont il a même déjà fait les frais dans sa vie.

Arouna Djaffo Agbanin est aujourd’hui l’une de ces rares personnes qui avouent publiquement leur sorcellerie. Je suis allé à sa rencontre au quartier Agoè à Lomé dans une maison dont la vaste cour est dominée par l’ombre des manguiers qui s’y trouvent.

“Je suis sorcier, mais un sorcier positif, qui utilise sa puissance pour combattre les sorciers qui font du mal”, indique le professeur Agbanin, qui fait paraitre désormais au Togo, un journal titré Afrique Tradition et qui parle exclusivement de la sorcellerie et de l’ésotérisme.

Le dernier numéro de ce magazine est consacré à un sujet concernant un missile traditionnel.

Parmi les milliers de fidèles qui fréquentent aujourd’hui les églises charismatiques au Togo, nombreux sont ceux qui le font pour se mettre à l’abri de la sorcellerie. Réalité bien connu des pasteurs qui sont aussi nombreux à proposer le salut de leur église.

Malgré la multiplication de ces églises et le contrepoids que représente l’action bienveillante d’autres sorciers, la sorcellerie reste une puissance très redoutée, du fait de sa capacité présumée de nuisance, une croyance fortement ancrée chez une bonne partie de la population.

Nicolas AGBOSSOU

BBC AfriqueSource: BBC Afrique

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