Ce vendredi 30 juin débute à Bamako un colloque de trois jours sur la coopération judiciaire en matière de lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière. Ce colloque vise à se faire rencontrer tous les acteurs de la chaine judiciaire pour faciliter la mise en œuvre effective de l’accord judiciaire signé en mai dernier entre le Mali, le Niger et le Tchad. D’autres pays de la zone sahélienne seront également représentés.
Que ce soient les groupes terroristes basés au nord du Mali, au nord du Burkina ou Boko Haram, la menace terroriste qui touche les pays du Sahel est transfrontalière. « Pour s’adapter à cette réalité, explique Mamadou Ismael Konate, ministre malien de la Justice, le Mali le Niger et le Tchad ont passé en mai un accord de coopération pour faire de ces trois pays un espace judiciaire commun afin de traquer plus efficacement les auteurs d’actes terroristes mais aussi ceux qui les financent. »
Exemple : un terroriste présumé arrêté par les forces tchadiennes pourra être jugé à Ndjamena, même si son crime a été commis, disons, au Niger, et qu’il est de nationalité malienne.
L’objectif du colloque est donc de regrouper tous les acteurs de la chaine judiciaire : procureurs anti-terroriste, juges d’instruction, police judiciaire et autres, pour instaurer des canaux de coopération et des procédures simplifiées qui facilitent la mise en œuvre concrète de l’accord.
L’ambition est également d’étendre cet espace judiciaire commun à d’autres pays de la zone : des délégations mauritanienne, algérienne et burkinabè participeront également aux échanges. « Le Burkina Faso a d’ailleurs déjà manifesté sa volonté de s’associer au plus vite à cet accord », souligne le ministre malien de la Justice.
RFI