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Tchad: «L’heure est à la décrispation et à l’apaisement» avec l’UA estime Ndjamena

La mission du commissaire des Affaires politiques, Paix et Sécurité de l’Union africaine, Bankolé Adéoyé, a pris fin ce vendredi 9 juillet à Ndjamena qui était arrivé sur place deux jours plus tôt, dans le but tenter de mettre fin à la crise née de la décision du gouvernement de Transition de rejeter la nomination du Haut représentant de l’UA au Tchad, le Sénégalais Ibrahima Fall. Si l’on en croit un communiqué de la présidence tchadienne, la mission est réussie même si très peu d’informations ont circulé sur ce qui s’est dit entre les deux parties.

L’opération déminage a été menée rondement. Bankolé Adéoyé a eu ses premières discussions avec le chef de la diplomatie tchadienne, Cherif Mahamat Zene, jeudi 8 juillet, avant d’être reçu par le président du Conseil militaire de transition, Mahamat Idriss Déby. Une rencontre sanctionnée par un communiqué de la présidence qui a annoncé que « l’heure est à la décrispation et à l’apaisement ».

Les autorités tchadiennes sont formelles, elles assurent que « le différend avec l’Union africaine a été aplani », sans préciser si oui ou non, Ibrahima Fall est désormais le bienvenu au Tchad, lui qui est interdit d’entrée sur le territoire depuis un mois.

Mais signe que le commissaire de l’Union africaine n’est pas venu parler uniquement de cette crise, Bankolé Adéoyé a également eu une rencontre passée inaperçue dans la presse locale avec le ministre d’État chargé de la réconciliation nationale et du dialogue, Acheikh Ibn Oumar.

Là aussi, très peu d’indiscrétions sur ce qui s’est dit jusqu’ici, mais le commissaire de l’Union africaine aurait profité de l’occasion pour faire part de son « inquiétude » par rapport à la manière dont la transition a été menée jusqu’ici.

L’Union africaine a exigé du Tchad qu’elle révise « en urgence » la Charte de transition, pour y inclure notamment un partage du pouvoir plus équilibré entre militaires et civils, l’impossibilité pour les membres du Conseil militaire de transition (CMT) de se présenter aux prochaines élections ou encore, une transition qui ne dépasse pas les 18 mois. « Rien de tout cela n’a été fait près de trois mois après la prise du pouvoir par l’armée », pointe une source africaine.

RFI

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