Faut-il le souligner, le Système de Gestion de l’Information sur les Violences Basées sur le Genre (GBVIMS) est une structure mise en place par l’UNFPA. Ainsi, durant les quatre premiers mois de 2020, il a enregistré 1.199 cas de VBG dans le pays, dont 359 à Bamako seulement. Ces chiffres dépassent ceux de l’année dernière de 11% à pareil moment. A l’allure des choses, l’augmentation de ce fléau devient de plus en plus angoissante.
Suivant cette organisation, 36% de ces cas sont des cas de violences sexuelles, 19% d’agression physique, 16% de déni de ressources, 21% de violences psychologiques et 8% de mariages précoces. Elle poursuit que 97% de ces cas ont été signalés par des femmes, desquelles 48% sont des filles de moins de 18 ans.
Ces données ne représentent que la face cachée de l’iceberg, dit GBVIMS, sachant que près de 70% des femmes ayant subi ces violences n’en n’ont guère parlé à personne par crainte de représailles ou de stigmatisation, ou par manque d’accès et de disponibilité de services, incluant les coûts des procédures judiciaires.
Ainsi, malgré les efforts du gouvernement et de ses partenaires pour lutter contre les VBG et leur prévention, le phénomène reste récurrent. Pour mémoire, en raison de non adoption de la loi sur les VBG, des insuffisances persistent au niveau de la législation, ce qui contribue également à la vulnérabilité des femmes et des filles en situation de crise. Néanmoins, grâce à l’initiative de notre gouvernement et de son partenaire le SNU, sous la coordination technique de l’UNFPA et avec l’appui financier et technique des partenaires, notamment l’Ambassade d’Espagne au Mali, l’Union Européenne, l’Italie et le Canada, des services holistiques de prise en charge ‘’ONE STOP CENTER’’ sont mis en place sur toute l’étendue du territoire nationale.
Par Mariam SISSOKO