‘’Sursaut patriotique de soutien aux FAMa’’, tel était l’objectif d’une conférence de presse populaire organisée, le samedi 9 avril, par plusieurs organisations de la société civile, à la Bourse du travail. Après avoir dénoncé les complots contre notre pays depuis l’extérieur, les initiateurs ont apprécié la nouvelle posture de nos forces de défense et de sécurité et balayé d’un revers de la main les allégations mensongères contre l’armée.

Parmi les initiateurs de ce sursaut patriotique, l’on peut citer entre autres : le Collectif pour la Défense des Militaires ; le Collectif pour la Refondation du Mali ; le Front africain pour le Développement ; la Génération solidaire du Mali ; M C A TT ; la Convention pour le Mali ; FUSI-Mali ; M5-RFP, le Mouvement Yèrè Wolo debout sur les remparts, etc.
Les organisateurs ont déclaré que face au tableau sombre de la crise que traverse notre pays depuis des années, une rupture s’imposait.
«C’est ainsi que le Peuple malien a décidé d’apporter tout son soutien à son armée nationale, seule institution républicaine encore crédible et s’est vu en harmonie avec elle. Surtout qu’elle n’est plus à la solde d’une quelconque classe politique, organisation internationale ou puissance coloniale », peut-on lire dans la déclaration.
Les intervenants ont apprécié la nouvelle posture de nos forces de défense et de sécurité, c’est-à-dire leur réarmement matériel et moral en si peu de temps avec la diversification de ses partenaires.
« Depuis décembre 2021, sa décision d’aller à l’offensive, en traquant l’ennemi jusque dans ses derniers retranchements a permis de protéger davantage les populations et de leur garantir une sécurité réelle, en témoigne le retour massif de plusieurs dizaines de milliers de réfugiés chez eux, ce qui n’était point possible pendant les neuf années de présence de Barkhane, de la MINUSMA, du G5 Sahel et autres.
Paradoxalement, c’est en ces moments où nos FAMA engrangent des victoires éclatantes contre le terrorisme que notre pays se heurte à des acharnements de part et d’autre. Les autorités françaises ont tout mis en œuvre pour empêcher le Mali de diversifier ses partenaires, la CEDEAO aussi bien que l’UEMOA lui emboîtant le pas s’acharnent contre l’État du Mali, en violation de leurs propres textes », s’indignent les initiateurs de la conférence de presse populaire.
Ces organisations de la société civile engagées à soutenir les FAMa soutiennent qu’à l’échelle internationale l’agression du Mali a connu plusieurs facettes.
Ils énumèrent entre autres le terrorisme, l’islamisme, le djihadisme, la crise intercommunautaire, le séparatisme. Ils s’insurgent du fait qu’à chaque cas, la communauté internationale a pu coller une connotation identitaire, voire minoritaire pour créer l’amalgame au seul profit des organisations séparatistes qui sont à leur solde.
« La montée en puissance des FAMa pour faire du Mali un havre de paix devient une épine dans la plante du pied des partenaires dont l’agenda est tout autre. Malgré tout, les forces subversives persistent, car depuis un certain temps nous suivons avec beaucoup de consternation les allégations mensongères faisant état de tueries de civils par l’armée malienne dans une opération antiterroriste dans la localité de Mourrah, région de Mopti. Des affirmations démenties par la DIRPA et par les habitants de la localité, qui s’en réjouissent plutôt », ont déclaré les organisations de la société civile.
Face à la situation et pour exprimer leur soutien aux FAMa, les organisations membres ont indiqué que l’armée malienne, qui est multiethnique, poursuit bien sa montée en puissance dans le seul but de libérer le territoire national et assurer la quiétude à nos populations sans aucune distinction, ethnique, sociale ou communautaire ; les allégations mensongères contre l’armée malienne visent un double objectif : saper le moral de nos forces et monter les communautés nationales les unes contre les autres.
Ils ont saisi l’occasion pour appeler l’ensemble du Peuple malien à redoubler de vigilance pour empêcher tout amalgame; demandé aux autorités de la Transition de procéder à la fermeture de la radio Mikado FM qui ne cesse d’entretenir la haine entre les différentes communautés du Mali, et faire de même pour tous les médias d’intoxication.
Ces organisations exigent aussi le cantonnement de la MINUSMA et le non-renouvellement de son mandat en juin prochain.
En outre, elles ont salué l’élimination de plusieurs centaines de terroristes à Mourrah. Pour elles, cette victoire inédite, historique et héroïque constitue la plus grande victoire d’une armée contre le terrorisme en Afrique.
Par ailleurs, les organisateurs ont exigé le désarment de tous les groupes armés et la dissolution de toutes les associations à caractère ethnique et géographique ; demandé la justice pour les martyrs tombés à Aguel’hoc, les victimes lors des évènements du 21 mai 2014 à Kidal et tous les autres villages martyrs.
« Peuple du Mali, Peuple d’Afrique, l’heure est au sursaut patriotique, panafricain pour contenir ces forces du mal pour une Afrique libre et unie », ont appelé les initiateurs.

PAR MODIBO KONÉ

Source : Info-Matin