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SCANDALE À LA FÉDÉRATION MALIENNE DE BASKETBALL Mais où sont passés les terrains qu’IBK a donnés à nos championnes d’Afrique U 18, il y a 7 ans ?

Mais où sont passés les terrains qu’IBK a donnés à nos championnes d’Afrique U 18, il y a 7 ans ?

C’est un vrai cri de cœur qu’Aïssetou Diakité a lancé à l’Association des Basketteurs du Mali (ABM) et au « Sphinx » afin de les aider, elle et ses coéquipières, championnes d’Afrique des moins de 18 ans en 2013, à récupérer les parcelles que l’ex-président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, leur avait offertes en guise de reconnaissance de la nation pour le trophée qu’elles ont remporté de haute lutte..

Aîssétou Diakité, la vice-capitaine de l’équipe, nous rappelle qu’en 2013 quand elles ont été championnes d’Afrique des moins de 18 ans, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, leur a donné de l’argent ainsi qu’à tout le staff qui les dirigeait, des ordinateurs , des bourses d’études et, à chacune d’entre elles, une parcelle de 300 M2.
Le ministre des Sports, Fousseyni Amion Guindo leur a dit qu’elles ne pouvaient pas partir au Venezuela qui offrait les bourses, sous le prétexte qu’une fois dans ce pays, elles allaient devenir des filles aux mœurs légères. Leurs parents ont eu peur et lui ont donné raison. . Le ministre leur a promis une moto Djakarta à chacune d’entre elles et la prise en charge totale de leurs frais de scolarité jusqu’à la fin de leurs études. Il avait aussi promis de donner à chacune d’entre elles 250 mille FCFA, chaque année, jusqu’à la fin de leurs études. Les 250 mille, elles les ont reçus que deux fois.
Peu de temps après, on leur a fait comprendre que les papiers afférents aux parcelles offertes par le Président ont été signés, certains disaient que lesdites parcelles se trouvaient à Kati tandis d’autres disaient qu’ils ne savaient pas où elles sont situées.
Et Aîssétou Diakité de poursuivre : « Quand nous avons rencontré le Président de la Fédération, Jean Claude Sidibé, il nous a dit qu’il a introduit le dossier auprès du ministre qui va nous appeler incessamment. De 2013 à nos jours, on n’arrive pas à nous dire quelque chose de consistant. Quand on va au Ministère, on nous renvoie à la Fédération ; là-bas, on demande de repartir au Ministère. Nous sommes devenues de véritables balles de ping-pong. Les joueuses sont fâchées, elles ne savent plus que faire. Depuis, impossible de voir lesdites parcelles. À chaque fois qu’on posait le problème, on nous menaçait : « on va te renvoyer de ta place, tu ne vas plus jouer à l’équipe nationale ». Nous étions petites à cette époque, aujourd’hui nous avions 25 ans, même si on ne nous convoque plus à l’équipe nationale, on s’en fout » Tout dernièrement, nous sommes revenues à la charge. On nous a fait comprendre que les papiers afférents auxdites parcelles sont perdus. On a vu le nouveau ministre (Ag Attaher, ndlr) lequel nous a dit qu’il n’est pas au courant de cette affaire ; d’appeler ceux qui sont concernés. Nous avons convoqué Jean Claude Sidibé qui était le Président de la Fédération malienne de basketball à l’époque et le secrétaire général du département Yalcouyé, ils ont dit au ministre actuel que les parcelles sont là, mais qu’ils ne savent pas où se trouvent les papiers afférents auxdites parcelles. Ils sont introuvables au niveau des Domaines de l’État. J’ai demandé comment les dons d’un président de la République peuvent-ils disparaître comme ça, c’est impossible ! Sidibé et Yalcouyé nous ont dit qu’il y a longtemps que cette histoire s’est passée pourquoi c’est maintenant que nous réclamons nos parcelles. C’est qui est archi-faux nous avons revendiqué nos parcelles du temps de Jean Claude, du temps de Fousseyni Amoin Guindo qui était notre ministre à l’époque ; du temps de Jean Claude quand il est devenu ministre. Et même le ministre Harouna Modibo Touré dit Papou est au courant du contentieux. »


« Nous leur avons répondu qu’IBK n’a pas donné de terrains à d’autres joueuses de basket sauf nous ; tout ce que nous demandons, c’est de nous remettre dans nos droits. Ils ne nous ont pas donné nos bourses, ni notre argent, nous avons besoin de nos parcelles de 300 m2, c’est tout. Si nous avons nos parcelles aujourd’hui, nous pouvons y construire nos maisons. C’est tout ce que nous voulons, même si on ne nous appelle plus en équipe nationale c’est bon comme cela ; nous jouerons à l’extérieur du Mali. Qu’on nous remette nos terrains, c’est tout ce qu’on demande »
La championne U 18 2013 est vent debout: « Yalcouyé nous a dit qu’il va essayer de reconstituer les documents, il a pris nos coordonnées, jusqu’à présent rien ! Le nouveau ministre (Ag Attaher, ndlr) leur a demandé de nous remettre nos parcelles ; qu’il est venu pour une mission et qu’après, il partira. Nous le remercions parce qu’il nous a reçues après deux semaines de siège au Ministère. On ne lui a jamais signalé notre présence. On passait des journées entières sans manger. C’est un jour qu’il a vu qu’on courait derrière lui qu’il a demandé qui nous étions et nous aussitôt reçues.. Yalcouyé a été Ségal au département, Sidibé est à la Fédération depuis des lustres, ils disent que nos papiers sont perdus ! Comment des parcelles données par un président de la République peuvent-ils disparaître comme ça ? On a les références dans les médias et les réseaux sociaux »

En guise de conclusion, elle martèle : « Si on n’a pas les autres choses qu’on nous a promises, qu’on nous donne nos parcelles, on pourra faire quelque chose avec, car nous sommes toutes des enfants de pauvres. Aujourd’hui, beaucoup d’entre nous ont arrêté de jouer au basket »
L’ABM qui a pour objectifs de contribuer à l’expansion du basket dans notre pays, de soutenir la pratique de ce sport sur l’ensemble du territoire mais aussi de protéger et de défendre les intérêts des pratiquants de la balle au panier est prête à défendre nos championnes d’Afrique qui ont porté haut les couleurs du Mali dans leur combat. « Le Sphinx » aussi.
(Affaire à suivre)
A.D

Source: Sphinx Mali

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