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Sanctions de la CEDEAO sur le Mali: aucun impact sur la force conjointe du G5 Sahel

Le sommet extraordinaire de la CEDEAO sur le Mali tenu le dimanche dernier à Accra place le pays sous embargo.  Des mesures qui ne sont pas sans conséquences pour le Mali confronté à des crises sanitaires et sécuritaires. Quel impact pour la Force conjointe du G5 Sahel ?

 

Face à la lenteur de la publication d’un chronogramme pour la tenue des élections présidentielle et des législatives, la CEDEAO s’est encore réunie une fois de plus sur le Mali. Lors de cette rencontre, les chefs de la CEDEAO ont pris plusieurs mesures contre le Mali. Il s’agit notamment de :  la fermeture des frontières entre le Mali et les pays membres de la CEDEAO, du gel des actifs maliens au sein de la Banque Centrale des États d’Afrique de l’Ouest, la suspension des transactions sauf pour les produits de première nécessité et pharmaceutiques, la suspension des aides financières, du rappel des ambassadeurs des pays membres au Mali.

Dans un contexte de crise sécuritaire avec le déploiement des forces étrangères dont la Force conjointe du G5 Sahel qui opère contre le terrorisme et le radicalisme violent, ces sanctions auront-elles des impacts négatifs ?  Selon le Dr Aly TOUNKARA, contacté par nos soins, la réponse est négative.

« Les sanctions de la CEDEAO sont certes dures, mais du point de vue sécuritaire, elles pourraient difficilement impacter sur les relations sécuritaires », a affirmé le Dr TOUNKARA.

Spécifiquement à la Force conjointe du G5 Sahel déployée depuis quelques années, elle peine à rendre ses actions efficaces dans la lutte contre le terrorisme. Fort de ses 5 000 effectifs, les résultats de cette Force conjointe sont mitigés, selon l’expert de l’Alliance Sahel.

« La Force G5 Sahel est une initiative à saluer mais en termes d’efficacité, elle est très limitée. Elle peine à rendre ses actions pertinentes », a-t-il déclaré.

Donc, selon lui, cette force déjà fragile ne sera pas impactée dans le contexte malien. Car, a-t-il expliqué, le G5 Sahel est confronté à de nombreux défis.

« Le G5 Sahel, c’est la réunion des États faibles. La réunion des Etats qui peinent à s’accorder sur l’essentiel. C’est la réunion, des Etats qui n’évoluent pas sous un même commandement commun d’où l’absence de résultats tangibles par cette force du G5 Sahel », a déploré le Dr. TOUNKARA.

Selon l’expert sur les questions de sécurité, le G5 Sahel est une institution malade et aux abois. Donc, les sanctions ne vont rien changer dans le fonctionnement.

Par ailleurs, soutient-il que les sanctions pourraient avoir des impacts négatifs que si les caisses de l’État ne venaient pas à assurer les dépenses militaires pendant longtemps.

PAR SIKOU BAH

Source : Info-Matin

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