La vie économique de ce grand pays, le Mali, est ponctuée de gigantesques escroqueries sur lesquelles la lumière est rarement faite. Chaque fois que les limiers remontent les filières conduisant aux vrais coupables, des ordres ou des pressions retiennent leur curiosité. Ainsi, le patrimoine national, environ trois cent cinquante (350) bâtiments administratifs, a été bazardé par les dirigeants du Mali entre 1994 et 2021. Plus rien n’appartient l’État malien, tout a été vendu. Ce sont les mêmes dirigeants qui ont tout acheté à travers des intermédiaires. En 1998, l’État malien payait par an pour les baux de 352 bâtiments un montant de 1056 999 804 de F CFA.
De l’autre côté en Algérie, à la chute de Bouteflika, les Algériens ont procédé à la confiscation des biens mal acquis de son entourage pour renflouer les caisses d’un montant de 4920 milliards de F CFA.
Au Niger, quand les militaires ont mis fin au pouvoir du dictateur Baré Mainassara, la France a coupé sa coopération. Les militaires ont saisi les biens mal acquis du régime défunt pour payer les fonctionnaires. Et donc les Nigériens ont organisé leurs élections sans et malgré la France. Et ça donné les élections les plus incontestées, depuis quarante (40) ans en Afrique. La junte au Mali doit s’inspirer de ces deux (02) cas pour opérer le changement.
Famille Soumaïla Cissé: les enfants décident de s’installer à Dakar
Suite au décès de leur père, Soumaïla Cissé, président de l’Union pour la République et la démocratie (URD), en décembre 2020, sa famille aurait décidé de s’installer au pays de la Teranga pour se mettre à l’abri des politiques et des mauvaises langues. Ils auraient décidé d’aller s’installer à Dakar. Soumaïla Cissé était un bienfaiteur. Mais ?
Le Malien est égoïste. Notre égoïsme ne nous permet pas de travailler ensemble des projets pour atteindre des réalisations communes. Hormis le transfèrement de la famille de Soumaïla Cissé à Dakar, beaucoup de cadres maliens nantis préfèrent s’installer dans les pays frontaliers pour la simple raison que les Maliens sont méchants.
Et d’un ancien garde escroc ?
L’adjudant chef à la retraite, Félix Théra, N° matricule 8527 (Garde Nationale) a escroqué la somme de cinq millions trois cent mille (5 300 000 FCFA) d’un proche du journal de L’Inter de Bamako. Cette somme était destinée aux frais d’études d’un jeune malien au Canada. Une fois l’argent remis à Félix Théra, il demeure introuvable.
Pire, il refuse le remboursement de ladite somme. Nos efforts de recherches restent vains parce qu’à la justice, il bénéficierait de la protection d’un magistrat très influent. À la gendarmerie, même son de cloche. Pour combien de temps allons-nous patienter pour la fin de cette protection ?
Conseil National de la transition et le ministère chargé des Reformes et de la Refondation de l’État: qui fait quoi ?
Les membres du Conseil national de la transition (CNT) ont pour mission la relecture des textes fondamentaux et les réformes à faire. Ils ne doivent pas porter l’écharpe tricolore et ne sont pas des «honorables» parce que nommés par la junte.
Là où le bât blesse, le ministre chargé de la Refondation de l’État, Mohamed Coulibaly dit être en possession d’une nouvelle Constitution qui sera mise à la disposition des partis politiques. Quelle contrevérité ! C’est la Conférence nationale de 1991 qui donna naissance à la Constitution du 25 février 1992. De qui se fout le ministre Coulibaly ? En attendant cette clarification, le président du Conseil National de la transition (CNT), le colonel Malick Diaw doit s’acquitter des impayés des journaux (abonnement 2019-2020). À bon entendeur salut !
Source : L inter de Bamako