Plus de 1,3 million d’enfants âgés de moins de cinq ans souffrent de malnutrition aiguë sévère dans la région du Sahel, le nombre le plus élevé depuis au moins une décennie et une augmentation de plus de 50 % par rapport à 2017, a prévenu le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) le 16 novembre.
« La malnutrition hante silencieusement les enfants à travers le Sahel et 2018 a été particulièrement sévère », a déclaré Marie-Pierre Poirier, directrice régionale de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre. « Nous avons été en mesure de livrer les fournitures et les médicaments dont ces enfants ont besoin pour survivre, mais il est tout aussi important d’investir dans les mesures préventives et le dépistage précoce pour empêcher les enfants de tomber malades. C’est le changement que nous avons mis en place cette année et il a donné des résultats encourageants. »
Début 2018, l’UNICEF avait en effet prévu que jusqu’à 1,6 million d’enfants des six pays qui composent cette région — Burkina Faso, Tchad, Mali, Mauritanie, Niger et Sénégal — risquaient de souffrir de malnutrition aiguë sévère.
Chaque année, de nombreux habitants du Sahel souffrent de malnutrition, notamment en raison de la dégradation des terres et des cultures, des sécheresses et des intempéries, du prix élevé des produits alimentaires, ainsi que de l’accès limité aux denrées de base et aux services essentiels et de l’insécurité.
(Source : ONU)