Depuis quelques semaines, l’artiste malienne, Rokia TRAORE est emprisonnée en France à cause d’une affaire judiciaire qui l’oppose avec son ex compagnon par rapport à la garde de leur enfant de 5 ans. A cet effet, la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH), présidée par Aguibou Bouaré, a produit un communiqué, le 23 mars 2020, pour demander à la Justice Française d’accéder à la requête de mise en liberté de Rokia TRAORE pour des raisons légitimes humanitaires et sanitaires.
«La CNDH suit avec une grande attention les procédures judiciaires concernant Mme Rokia TRAORE et, par ricochet, sa fille de 5 ans dont la garde est tristement au cœur d’une tragédie judiciaire opposant ses parents », c’est ce qui ressort du communiqué de la CNDH dirigée par Aguibou BOUARE. Dans son communiqué daté du 23 mars 2020, la CNDH dit qu’elle est vivement préoccupée par l’incarcération à titre préventif de Dame Rokia TRAORE, observant une grève de la faim, à la prison de Fleury-Mérogis en France. « Sans préjudice de la procédure pénale en cours incriminant les actes d’une mère de famille manifestement emportée par l’instinct d’attachement et de protection de sa fille, la CNDH recommande fortement de privilégier l’intérêt supérieur de l’enfant, conformément aux instruments juridiques nationaux et surtout internationaux ratifiés respectivement par la République du Mali, la République Française et le Royaume de la Belgique, portant protection des droits fondamentaux de l’enfant, notamment la Convention relative au droit de l’Enfant du 20 novembre 1989 », révèle le communiqué de la CNDH. En conséquence, la CNDH remercie et encourage les autorités Maliennes pour avoir pris toute la mesure de cette affaire au nom des droits fondamentaux en cause ; copier coller sur bamada .net demande qu’il plaise à la Justice Française d’accéder à la requête de mise en liberté de Dame Rokia TRAORE pour des raisons légitimes humanitaires et sanitaires ; appelle l’attention des juridictions respectives intervenant dans les différentes procédures, singulièrement la Justice Belge à privilégier l’intérêt supérieur de l’enfant de 5 ans ainsi exposée, innocemment et à son corps défendant, à un probable traumatisme, conséquence d’un duel judiciaire opposant ses parents ; sollicite le soutien et l’assistance des institutions nationales des droits de l’homme sœurs de la France et de la Belgique ainsi que celles du monde entier ; invite toutes les organisations de défense des droits humains à ne ménager aucun effort afin de redonner à cette affaire son caractère civil, et préserver, par voie de conséquence, l’avenir d’une enfant de 5 ans. Pour la CNDH, la protection des droits de l’homme est une responsabilité partagée.
Bien avant la CNDH, le Gouvernement de la République du Mali informait, à travers un communiqué, le 20 mars 2020, l’opinion nationale et internationale qu’il suit de très près la situation judiciaire de l’artiste malienne, Mme Rokiatou Traoré. «C’est dans ce cadre que les Ambassadeurs de France et du Royaume de Belgique ont été reçus, ce vendredi 20 mars 2020, au Ministère des Affaires étrangères à Koulouba. L’Ambassade et le Consulat général du Mali à Paris suivent également la question à travers un contact régulier avec les autorités françaises et les Avocats de Mme Rokiatou Traoré. A cet égard, le Gouvernement du Mali, au nom du Président de la République et du peuple malien, invite Mme Rokiatou Traoré à mettre un terme à la grève de la faim qu’elle observe depuis plusieurs jours et qui risque d’altérer sa santé », révèle le communiqué du gouvernement malien. Par ailleurs, le gouvernement de la République du Mali remercie tous ceux qui ont manifesté leur soutien et leur solidarité à l’endroit de Mme Rokiatou TRAORE en vue de trouver une issue heureuse à cette affaire.
Aguibou Sogodogo
Source: Journal le Républicain-Mali