Plus qu’un saut pour entrer dans 2025. Depuis plusieurs jours déjà, la fête de fin d’année se prépare à travers le pays. Jeunes aussi bien que personnes âgées à chacun son plan pour le réveillon chacun son plan. De nos jours des personnes du 3e âge se vante d’avoir eu les meilleures fêtes à leur époque. Alors que la jeune génération se glorifie d’avoir modernisé la célébration de ces moments.
Des personnes du 3ème âge jureraient qu’elles ont mieux vécu que les jeunes d’aujourd’hui. Beaucoup se rappellent encore des bals poussière, mais aussi des plats succulents dont les filles de l’époque avaient le secret. Le bon vieux temps s’exclament ces nostalgiques. « Avant on avait des radios de 4 piles qu’on jouait le soir du réveillon on dansait. Nous n’étions pas riches mais les gens étaient heureux ». affirme déclaré un vieux rencontré à son « grin » dans une rue de Bamako. Son ami installé à ses côtés renchérit « Ah, c’était l’euphorie partout dans les villes. Les jeunes cotisaient les parents contribuaient aussi ».
C’était la même ambiance dans nos villages. Même si aujourd’hui certains s’étonnent de l’influence des grandes villes sur ces festivités. « On nouait les foulards de nos amies au guidon des vélos, l’animation se faisait avec des radios » se souvient ce quadragénaire de Yanfolila au Sud du pays. « Nous n’avions que des lampes à pétrole pour illuminer nos soirées », poursuit un autre. Cette dame se souvient que « certains cotisaient pour préparer de la soupe de volaille accompagnée de pain ». « Les jeunes d’aujourd’hui partent en boîte, cotisent entre amis » un phénomène nouveau pour cet résident de la ville de Badiangara.
Aujourd’hui c’est dans les grin, les boîtes de nuits, les hôtels ou appartements meublés que les jeunes festoient. Le décompte du jour de l’an se termine en embrassades et en échanges de vœux. Sans oublier le buffet garni. « Nous préparons un buffet après nos copines se joignent à nous », avance un jeune à Bamako. Mais pour cette commerçante, « il est préférable de festoyer à la maison » Mais déjà certains ne pressentent une fête sans compagnie « Je sens qu’on va me plaquer cette année parce que je n’ai pas d’argent », s’exclame ce jeune rencontré à Bamako. Alors qu’un autre trouve que la fête du 31 décembre est devenue risquée « Avant le gens se sentaient en sécurité, aujourd’hui les jeunes s’adonnent à toute sorte de pratique », regrette-t-il.
Un constat partagé par de nombreuses personnes qui invitent les jeunes à plus de prudence et à éviter les excès la nuit du réveillon.
Source : Studio Tamani