Au moment où les forces obscurantistes tentent d’inféoder leurs diktats aux paisibles citoyens maliens par des attaques de plus en plus meurtrières, des menaces et des vols de bétails, les Forces armées maliennes poursuivent avec la reconquête de la souveraineté nationale. En cette période où les groupes séparatistes et terroristes envisagent intensifier leurs actions avec la rétrocession de certaines bases militaires aux FAMa par la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), les autorités du pays restent intransigeantes, quant à elles, pour la fin du joug terroriste et jihadiste.
Avec le retrait progressif des soldats onusiens déployés dans le cadre de la Minusma, l’armée malienne compte désormais occuper l’ensemble du territoire national, y compris la région de Kidal. Le ton semble être désormais donné par la hiérarchie militaire, vu la rétrocession du camp d’Ogossagou, au centre du pays, et celui de Ber, dans la région de Tombouctou aux Forces armées maliennes par la Minusma. En proie à l’insécurité grandiose depuis 2013, la République du Mali se tient, à cet effet, de plus en plus debout contre les ennemis de la paix. Pour parvenir à bout de cette mission combien importante de nos jours pour la vie de la Nation malienne, de nombreux équipements militaires de dernières générations, à savoir les hélicoptères, les drones, les chars de combat et tant d’autres matériels indispensables ont et continuent d’être acquis par les Forces de défense et de sécurité du pays. Des actions illuminant, peut-on le dire, clairement la volonté des plus hautes autorités de la transition à, sans nul doute, briser la chaîne des dominations terroristes et jihadistes sur toute l’étendue du pays. A Bandiagara, dans le Pays Dogon, même si la population a récemment battu le pavé pour dénoncer l’insécurité suite au massacre de 17 civils parmi les habitants du village de Bodio, il demeure néanmoins indiscutable que les soldats maliens continuent d’occuper certains endroits « dangereux ». Il s’agit des localités contrôlées jusque-là par des terroristes et des groupes armés signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. Cela, depuis l’avènement de la crise multidimensionnelle au Mali en 2013. Parmi lesquelles localités figurent le village d’Ogossagou, au centre du pays, et la localité de Ber, dans la région de Tombouctou. Sur fond d’attaques terroristes et de fortes tensions avec les ex-rebelles de la CMA, les forces onusiennes ont quitté, la semaine dernière, le camp qu’elles occupaient jusque-là à Ber. Alors que la rétrocession du camp d’Ogossagou n’a provoqué autant de tiraillements et d’affrontement, les Casques Bleus ont dû partir de Ber plutôt que prévu « en raison de la dégradation de la situation sécuritaire dans la zone », selon la Minusma qui semble subir une attaque terroriste lors de son retrait. Partant des indiscrétions, les ex-rebelles de la CMA comptent « déloger » l’armée malienne qui vient d’occuper le camp de Ber. Le retour des FAMa est dénoncé par la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) qui contrôlait la localité. Le mouvement signataire de l’Accord s’oppose à toute rétrocession de la base de la Minusma aux soldats maliens. La CMA estime que la reprise des emprises de la Minusma par l’armée nationale, surtout la zone de Ber se trouvant déjà sous son contrôle, est une violation de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. Ainsi, les tensions ne cessent de monter d’un cran. Pour éviter la reprise des hostilités, certains observateurs appellent, d’ores et déjà, à privilégier le dialogue entre les parties signataires de l’Accord. Ne faut-il pas craindre un éventuel regain d’hostilité entre les FAMa et la CMA qui n’envisage visiblement pas se laisser faire ? En tout état de cause, les vaillants soldats maliens semblent être suffisamment aguerris et requinqués pour, sous l’ère transitoire, reprendre le contrôle de l’ensemble du territoire national. Le cas de Ber est une démonstration de force. Les soldats résistent et continuent d’occuper ledit camp en dépit des attaques et tensions venant des éléments de la CMA. Notons que d’autres étapes doivent, pour la rétrocession d’autres emprises occupées par la Minusma, impérativement intervenir suite au cas d’Ogossagou et de Ber.
Mamadou Diarra
Source : LE PAYS