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Résolution de la crise du Nord Mali : Retour sur les incohérences d’IBK

Quand le régime actuel opte pour le dialogue pour venir à bout des irrédentistes ? La crise septentrionale est devenue le nœud gordien de tous les régimes qui se sont succédé au Mali. Malgré les doses de bonne volonté apportées par les présidents du Mali, le mal continue à marquer la vie des Maliens.

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La recherche du pouvoir est une étape, et sa gestion en est une autre. Le régime actuel fait face à cette seconde phase de gestion du pouvoir à lui confié par le peuple malien. Venu aux affaires dans des conditions difficiles, IBK avait bénéficié de la confiance de la majorité de ses concitoyens, qui voyaient en lui, l’homme idéal pour sortir le pays de l’ornière. Il s’y attèle bon an mal an malgré les péripéties qui jalonnent sur son chemin. Celles-ci ont pour noms : corruption, surfacturations, mal gouvernance, rébellion au nord du Mali.

Cette dernière est devenue le nœud gordien du régime en place. Après avoir fait le dos rond aux rebelles de Kidal, le pouvoir a fini par prendre langue avec eux en acceptant d’engager des pourparlers inclusifs inter maliens à Alger. Il a fallu attendre huit (8) mois pour arracher un accord aux forceps qui tarde à être avalisé par les irrédentistes de Mnla et alliés. Et cela sous la médiation éclairée de l’Algérie. Qu’est ce qui explique cette  position d’IBK, qui en 2006, avait récusé l’option du dialogue adoptée en son temps par ATT, ce soldat hors pair, pour qui la guerre n’a pas de secret. Malgré tout, il a choisi le dialogue pour résoudre la mutinerie du 23 mai 2006 sous l’égide du Colonel Hassan Fagaga. Histoire n’est-elle pas en train de se répéter avec celui qui a opté pour une intervention armée en 2006 et le dialogue en 2015 ?  C’est dire que le pouvoir a ses réalités que la réalité elle-même ignore. Telle est la réalité que vit le pouvoir actuel.

Nous rediffusion ci-dessus l’article publiée en août 2006 dans le n°00 de votre Hebdo Préféré. Histoire de rafraîchir les mémoires

Par Hassane Kanambaye

 

Contestation de l’accord d’Alger :

La force de Ladji Bourama 

 

La signature des Accords d’Alger intervenue le 04 juillet dernier  entre le Gouvernement du Mali et les insurgés du 23 Mai 2006 a suscité colère et indignation au sein du Rassemblement Pour le Mali (RPM). Comme si le Mali ne comptait plus pour Ladji BOURAMA Quelle volte- face !

Le pouvoir change de mains, mais les pratiques qui le régissent demeurent. Cette leçon de gouvernance, Ibrahim Boubacar KEITA l’aurait oubliée. Le Patron du RPM a du oublié aussi que certaines villes du Mali dont Tombouctou, sont élues cités consensuelles des droits humains. Ce qui signifie que le Mali a une vieille tradition de culture de paix. Cela ne permet donc pas au gouvernement de déclarer la guerre à une minorité ayant pris les armes le 23 Mai dernier.

 

La volte- face des Tisserands

«Je déclare devant le Mali, l’Afrique et le monde, le Rassemblement Pour le Mali». Cette phrase de Ibrahim Boubacar KEITA, prononcée le jour même où son Parti a été porté sur les fonts baptismaux est pleine de signification. Les fondateurs du RPM prenaient ainsi le monde entier à témoin par rapport à leur volonté de rassembler le peuple malien, quoiqu’il advienne. Mais, hélas !  Le groupe parlementaire RPM-RDT s’est désolidarisé de l’Accord d’Alger, prétextant que cet « Accord n’est pas une garantie pour la sauvegarde de la paix dans le Nord-Mali ». Le Bureau Politique National du RPM, abondant dans le même sens, relève que cet Accord n’engage pas le RPM. Ce faisant, le Cercle de Ladji BOURAMA ramène le débat sur un terrain de belligérance. Comme pour dire qu’ils ambitionnent jeter l’huile sur le feu; alors que la devise des Tisserands est : «Seul le Mali compte». Pour ainsi dire, si cet Accord permet de restaurer la paix au Nord-Mali, il est alors salutaire pour tous les Maliens, fussent-ils opposants au Régime actuel. Ladji BOURAMA aurait-il oublié son serment et sa devise ?

 

Quand les Tisserands préconisent une solution militaire !

Le Président ATT, ayant plusieurs fois mené la médiation à l’étranger, alors ancien Président du Comité de Transition pour la Salut du Peuple (CTSP),  se doit d’éviter une guerre qui ne vaut pas la peine d’être faite. Aussi, dernière les événements du 23 Mai dernier, se cache un problème politique. Donc, la vigilance de l’Etat s’avère utile pour la restauration de la paix. C’est pourquoi le Président de République, qui a eu de hautes distinctions internationales pour ses différentes médiations sur le Continent, a opté pour une solution pacifique. Le RPM, quant à lui, feint d’ignorer cette réalité en s’interrogeant en ces termes : «Comment est-on passé de la gestion d’une mutinerie à une négociation sous l’égide d’un pays ami et frère, certes, mais nullement concerné par une affaire relevant exclusivement de la compétence militaire du Mali ? ».

Pour ainsi dire, le RPM aurait préféré une solution militaire. Or, il est établi que nul ne peut connaître l’issue d’une guerre. La stratégie du Président ATT a donc sa raison d’être. Puisqu’elle a été saluée par la majorité des Maliens tant au niveau de la classe politique que de la société civile. Aussi, le RPM est prêt à saisir la Cour Constitutionnelle pour avis. Quand une opposition refuse de se retirer de la gestion des affaires de l’Etat et critique pour critiquer la signature d’un tel accord, c’est vraiment une farce

Boubacar KANTE

(Le Progrès N°00 du 08 Août 2006)

 

source : Le Progrès

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