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Reprise des hostilités entre le Mali groupes rebelles de Kidal : les partis politiques invitent la CMA à rompre avec des discours belliqueux et à revenir à la raison

Visiblement, les partis politiques, du moins, ceux réunis autour de l’Appel pour la paix et la stabilité au Mali, n’entendent plus rester en marge de la gestion de la crise sécuritaire au Mali. Après les attaques multiples des dernières semaines successivement contre des camps militaires des FAMa de Bamba, Gao, Bourem et des tirs d’obus contre des aéroports et les moyens de transport civils, ces formations politiques ont lancé un appel d’union de tous les Maliens afin d’éviter le pire. Egalement, aux ex-rebelles, elle invite à revenir à la raison surtout après une déclaration « belliqueuse » de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) suivie d’attaques indiscriminées contre les civils et les militaires.

Après une large consultation, les 13 et 15 septembre 2023, au Palais de la Culture Amadou Hampâté Ba de Bamako, plusieurs dizaines de partis politiques ont décidé de sortir de leur zone de confort pour faire face à l’ennemi commun.

Par cette action, ils mettent de côté leurs divergences partisanes pour sauver le peu qui reste du Mali. Il s’agit, en effet, de s’unir en bloc et en soutien aux autorités de la transition contre toute menace contre l’intégrité et la souveraineté du Mali.

Initié par l’ex-parti de l’opposition, parti de feu Soumaïla Cissé, l’Union pour la République et la Démocratie (URD), son président Gouagnon Coulibaly estime que cette démarche est un acte fort auprès de tous les adversaires du Mali. « En apposant vos signatures, je dirai plutôt nos signatures au présent document d’Appel, nous faisons montre d’un patriotisme incontestable face aux différents périls qui menacent dangereusement notre patrie. Nous venons de montrer à la communauté nationale et internationale que nous savons nous retrouver, parler et agir d’une seule voix, chaque fois que notre patrie est menacée » a-t-il indiqué tout en ajoutant que c’est la première étape d’une série d’actions que les partis politiques ainsi réunis comptent mener prochainement pour soutenir la transition dans sa lutte pour la paix et la sécurité sur toute l’étendue du territoire national du Mali.

Déplorant que la situation sécuritaire actuelle, le président Gouagnon Coulibaly estime que l’heure n’est plus à la division des Maliens. « La situation devient de plus en plus périlleuse tant la pression exercée par l’Etat Islamique dans le Grand Sahara (EIGS), le JNIM et la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) sur les régions de Tombouctou, Gao, Kidal, Ménaka, Taoudéni et Douentza augure d’une grave menace pour l’intégrité et l’unité territoriale de notre pays, le Mali » a-t-il souligné.

C’est pourquoi d’ailleurs, il a tenu à faire ce réarmement moral de la classe politique afin de mieux faire face aux énormes défis. « Tenons-nous prêts à réagir politiquement et énergiquement face aux forces du mal en tous lieux et en toutes circonstances » a-t-il invité les hommes politiques.

Cette rencontre fut une occasion propice pour se pencher également sur la démarche actuelle de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) principale cause de la dégradation de la situation sécuritaire au Mali.

Ne cautionnant pas les propos hostiles et va-t’en guerre, suivis par des actes barbares et criminels contre des populations civiles et militaires, les partis signataires de l’Appel pour la paix et la stabilité au Mali n’ont pas estiment que de tels propos constituent de véritables remises en cause de la souveraineté de l’Etat du Mali sur son territoire. Tout en dénonçant cette « déclaration unilatérale de guerre », par la CMA, les initiateurs de l’Appel n’ont pas épargné l’indifférence bienveillante de la communauté internationale et des pays membres de la Médiation internationale qui ne font rien, selon eux, pour dissuader leurs auteurs de les commettre, encore moins les condamner.

Nous « rappelons que l’intégrité territoriale et la souveraineté du Mali sur l’ensemble de son territoire ne sont pas négociables et invitons les auteurs de la “déclaration de guerre” à revenir à la raison… à rejoindre le cadre de concertation initié par le Gouvernement de Transition et ses partenaires » ont-ils invité.

Issa Djiguiba

Source : LE PAYS

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