L’Alliance dynamique des légitimités coutumières et traditionnelles «Dambé Ton», en partenariat avec le ministère de la Refondation de l’État, chargé des Relations avec les institutions, a organisé une conférence de presse samedi dernier au Centre national de documentation et d’information sur la femme et l’enfant (CNDIFE). La conférence était co-animée par le président de «Dambé Ton», Adama Coulibaly, en présence du représentant du ministère en charge de la Refondation de l’État, Dr Boubacar Diakité.
Le «Dambé» est notre valeur identitaire qui résulte de la combinaison de plusieurs attributs, dont les principaux sont l’honneur, la dignité, la répugnance du bien commun, la pudeur… La rencontre visait à adresser un message de rappel à tous les Maliens en vue d’un retour à nos sources et à nos valeurs ancestrales afin de contribuer à la cohésion sociale, la paix et au vivre ensemble. Dambé Ton ambitionne d’amener les Maliens à établir un lien pertinent entre les facteurs de délitement actuels de notre société et la perte des valeurs éthiques et morales communes et partagées. Mais aussi à identifier formellement les valeurs sociétales et pratiques dont la promotion pourrait valablement s’accommoder avec les exigences démocratiques et de droits humains et les mettre en œuvre.
Le président de Dambé Ton a indiqué qu’aujourd’hui notre nation est menacée jusque dans son existence. Pour Adama Coulibaly, seuls les Maliens peuvent sauver ce pays qui leur appartient et pour lequel nous devons tous nous mettre debout afin de le défendre face aux autres nations.
Adama Coulibaly a saisi l’occasion pour appeler les compatriotes à la cohésion, la solidarité et à l’entraide avant d’annoncer que son association compte prêcher ce discours sur toute l’étendue du territoire national, en commençant par Ségou après Bamako.
Pour sa part, le représentant du ministère de la Refondation de l’État s’est réjoui de l’initiative de Dambé Ton qui est un regroupement qui œuvre à faire en sorte que les Maliens puissent se ressourcer dans leur «Dambé». Selon Dr Boubacar Diakité, la plupart des administrateurs et gouvernants ignorent ce que «notre Dambé» leur recommande. Occasion pour lui de rappeler qu’auparavant il n’y avait ni police et gendarme, car le rôle dévolu à ces derniers aujourd’hui était accompli tout simplement par «notre Dambé».
Aboubacar TRAORÉ
Source : L’ESSOR