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Référendum du 18 juin: pourquoi le FOSC dit non

Dans une déclaration publiée et signée ce mardi 16 mai 2023, par son président intérimaire, le Forum des organisations de la Société civile (FOSC) a exprimé son position face à l’initiative de la révision de la constitution. Sans appeler clairement à voter contre au référendum, le FOSC a dénoncé ce qu’il qualifie d’une ‘’violation des textes’’, tout en faisant allusion au contexte actuel jugé dangereuse sur le plan sécuritaire.

À seulement un mois du référendum, le Forum des Organisations de la Société Civile après réunion des acteurs, portant sur l’initiative du référendum constitutionnel du 18 juin 2023, a dénoncé une violation des textes.
Tout d’abord, le FOSC a tenu à attirer l’attention de l’opinion sur l’article 118 de la constitution malienne du 25 février 1992 qui indique : « L’initiative de la révision constitutionnelle appartient au Président de la République et aux députés. Le projet ou la proposition de révision doit être voté par l’Assemblée Nationale à la majorité des 2/3 de ses membres. La révision n’est définitive qu’après avoir été approuvée par référendum. ».
Et l’alinéa 2 du même article : «Aucune procédure de révision ne peut être engagée ou poursuivie lorsqu’il est porté atteinte à l’intégrité du territoire ».
Se focalisant sur ces dispositions de la loi fondamentale, le FOSC a déclaré que nul autre, en dehors d’un Président de la République démocratiquement élu et des députés, ne peut prendre l’initiative de réviser la constitution du 25 février 1992.
Tout en ajoutant qu’aucun observateur sérieux de la situation sécuritaire n’ignore aujourd’hui que notre pays a été spolié de sa souveraineté sur une bonne partie de son territoire.
« Nous appelons la population à rester vigilante face à toutes manœuvres qui viserait la violation de la constitution et à se mobiliser pour consolider les acquis de la démocratie si chèrement acquise en 1991 » peut-on lire dans leur document.
Aussi, le FOSC a signalé que cette volonté malheureuse de vouloir réviser la constitution, quel qu’en soit le prix, suscite de vrais désaccords entre les maliens notamment : les organisations religieuses, les partis politiques et regroupement de partis politiques et même la société civile.
« Nous attirons l’attention des autorités de la transition sur le danger de l’organisation d’un vote référendaire dans un tel contexte » ont prévenu les organisations de la société civile.
Par conséquent, ils invitent les autorités de la transition à travailler à rassembler les maliens autour des vrais défis de la nation à savoir : l’amélioration des conditions de vie des populations maliennes ; la consolidation de la démocratie ; le retour à l’ordre constitutionnel normal à travers l’organisation, conformément au chronogramme établi, d’élections présidentielles et législatives.

PAR AMINA SISSOKO

Source ; Info Matin

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