Le regroupement politique Action républicaine pour le progrès (ARP) soutiendra le projet de référendum constitutionnel du 18 juin. L’annonce a été faite le lundi 5 juin par le 1er vice-président dudit regroupement, Dr. Modibo Soumaré, lors d’une conférence de presse tenue au siège de l’ARP au Quartier du fleuve.
Dans son exposé liminaire, le conférencier, Dr. Modibo Soumaré non moins président du parti Alliance des forces démocratiques (AFP), a rappelé que notre pays se trouve à un moment important de la Transition avec la convocation du collège électorale pour le scrutin référendaire. Selon lui, l’ARP étant membre du Cadre d’échange des partis et regroupement politiques se réjouit de cette convocation car l’un de leur combat majeur est le retour à l’ordre constitutionnel. S’agissant du projet de la nouvelle Constitution, Dr. Soumaré de poursuivre qu’étant membre du Cadre, ils ont été associés à l’élaboration du document à travers leur participation à la commission de la commission de finalisation du projet.
“Au niveau du Cadre, personne ne s’est opposé à la participation de ce regroupement à cette commission. D’ailleurs, nous avons eu un échange avec le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation. Au cours de cet entretien, nous avons évoqué le sort de nos camarades qui sont à l’extérieur, car notre souci porte aussi sur l’inclusivité lors des élections à venir”, a révélé Dr. Soumaré. A l’en croire, leurs représentants n’ont pas fait de la figuration au sein de cette commission et certaines de leurs préoccupations ont été prises en compte. “Nous sommes aussi convaincus que nos préoccupations qui n’ont pas été prises en compte, le serons le jour où nous aurons le pouvoir car nous allons réviser la Constitution, inclure nos différents points qui ont été mis à la touche”, a fait savoir Dr. Soumaré.
Pour le conférencier le fait pour leur regroupement de soutenir le référendum n’est pas une décision unilatérale mais l’émanation de l’écrasante majorité des partis politiques et mouvements qui composent l’ARP. “A l’unanimité, tous les présidents des partis politiques qui composent l’ARP, nous avons salué la convocation du processus électoral qui déclenche le retour à la normalité. Cependant, s’agissant du sens du vote il y a eu différentes positions car certains d’entre nous ont opté pour le non, d’autres disent qu’ils vont s’abstenir mais à l’écrasante majorité des responsables politiques et mouvements qui composent ce regroupement ont opté pour le oui”, a clarifié Dr. Soumaré. Pour lui, le regroupement ne pouvait que suivre la décision du fait majoritaire. Le conférencier a soutenu qu’il a eu des échanges avec le président Tiéman Coulibaly, président de l’ARP sur la question et qui est selon lui mieux placé pour donner son point de vue.
Pour Dr. Soumaré, il est de temps de sortir du fétichisme des textes par rapport à la Constitution de 1992 que certains trouvent intouchable pour la simple raison qu’elle a été écrite avec le sang des martyrs. “A l’ARP, nous ne sommes pas dans cette logique car la Constitution de 1992 est le fruit du combat de nous tous. A l’époque, j’étais en deuxième année de médecine en tant que membre fondateur de l’AEEM, je participais activement aux manifestations et je pouvais être aussi fauché par les balles. Donc la Constitution de 1992 nous appartient tous”, a clarifié Dr. Soumaré.
Notons que l’ARP, dirigée par l’ex-ministre Tiéman Hubert Coulibaly, est composée d’une vingtaine de partis politiques et de plusieurs associations et mouvement.
Kassoum Théra
Source : Aujourd’hui-Mali