Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Rapports sur Moura et l’esclavage par ascendance au Mali : Bakary Sissoko appelle les Maliens à l’éveille des consciences

Au nom des autorités et légitimités traditionnelles, le vieux Bakary Sissoko, Chef de village d’Oussoubidiagna, Chef de canton de Tomora et représentant des Chefs Coutumiers des cinq Communes du Nord de Bafoulabé réagit face aux différents rapports produits contre le Mali par le sénégalais Aliou Tin et autres sur l’esclavage par ascendance dans les cinq communes du nord de Bafoulabé ainsi que le rapport du Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme sur l’intervention des FAMAS à Moura.

Moura et esclavage dans le nord du Cercle de Bafoulabé, même combat, et pourtant.

Dans un cas, il s’agit de la désinformation autour de la lutte contre le terrorisme. Dans l’autre cas, il s’agit de la désinformation autour d’un phénomène d’esclavage par ascendance qui n’existe pas dans la région de Kayes en général et en particulier dans le cercle de Bafoulabé.

Le rapport biaisé des Nations Unies sur l’intervention des forces de défense et de sécurité à Moura dans la région de Mopti a soulevé à juste titre un tôlé de protestations de la part des populations, des pouvoirs publics et même de l’AMDH et pourtant Moura était sous l’occupation des obscurantistes sans foi, ni loi depuis 2012. Il y’a quelques semaines, le rapport des experts indépendants du Haut-Commissariat des Droits de l’Homme des Nations unies  sur l’esclavage par ascendance qui s’appuie surtout sur un rapport de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) qui, à notre connaissance n’a jamais mené des enquêtes dans le cercle de Bafoulabé, n’a suscité aucun commentaire. Et pourtant, le rapport rédigé par le Sénégalais Aliou Tin et autres sur l’existence et les pratiques de l’esclavage par ascendance sont truffés de contrevérités dans la mesure où il s’est basé sur quelque chose qui n’existe pas dans le Nord du Cercle de Bafoulabé. Des experts à la demande des autorités et légitimités traditionnelles, le ministère en charge de la réconciliation et huissiers ont eu à mener des enquêtes sur cette affaire d’esclavage par ascendance dans les cinq Communes du Nord de Bafoulabé. Le contenu de ce rapport a prouvé que l’esclavage par ascendance n’existe que dans la tête de certaines personnes en collaboration avec certains ressortissants de ladite localité qui résidents à l’extérieur du Mali veulent en faire un fonds de commerce. Le Maire de Tomora, en la personne de MadicouléTouré lors des élections communales de 2016 a basé sa campagne sur la chaine des autorités traditionnelles et religieuses en s’appuyant sur une Association des Droits de l’Homme française dénommée Collectif des Sans Papiers (CSP). Aussi il est appuyé dans ses actions nocives contre une partie de la population par l’Association contre la Domination et l’Esclavage (ACDE). Le Collectif des Sans Papiers s’est bâtit un réseau de soutien notamment les ONG, l’Administration et particulièrement la CNDH qui, normalement ne doit faire de partie prie dans la gestion de ces genres de conflits qui portent atteinte aux droits fondamentaux des personnes qui vivent en symbiose depuis des siècles. Le réseau du CSP comprend en outre Khasso Kili nia, Gambana, TEMEDET, une association Mauritanienne de Dar ABEID, Avocat sans Frontière Canada et Union Européenne. Le CSP avec son label esclavage par ascendance importé a bâti sa stratégie sur des provocations, qui a tendance à détruire complètement le vivre ensemble et la cohésion entre les populations. Sur la base des provocations les rencontres sont organisées permanemment dans les villages de la commune de Tomora par les membres du CSP avec à sa tête le maire de Tomora malgré les mises en garde des représentants de l’Etat et des autorités traditionnelles. C’est ainsi que les affrontements ont eu lieu dans les villages de Sabouciré, Keniéba, Kamané (commune de Kontéla), Tourako, Baladougou (Commune de Tomora). Ces incident ont causé des blessés de part et autre et un mort malheureusement à Souroubiré, ce village qui était assiégé par les membres du Collectif des Sans Papier (CSP), équipés des fusils. A partir de là, des images manipulées ont été mises sur les réseaux sociaux dans le but de bénéficié le soutien de l’Etat, avoir des financements de la part des partenaires et prétendre à des titres de réfugiés auprès de l’Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides (OFRA). Ceux qu’on appelle des soi-disant « nobles », ou soi-disant « maîtres » sont arrêtés et conduit directement en prison à Kayes avec la bénédiction du Ministre de la Justices Garde des Sceaux et des Droits de l’Homme. Nous sommes convaincus que les informations diffusées par le Ministre en charge de Justice concernant cette affaire d’esclavage par ascendance sont fausses et non vérifiées. Nous, les autorités traditionnelles des cinq Communes du Nord de Bafoulabé avions demandé au Premier Ministre de mettre en place une commission d’enquête nationale en vain. Mais malheureusement ces demandes sont restées lettre morte dans le tiroir. Cependant le Ministre en Charge de la Réconciliation a eu à mener une mission d’enquête sur le terrain, aussi malheureusement jusqu’à présent ce rapport n’a pas été publié, nous-nous interrogeonspourquoi ? Après plus d’une année d’emprisonnement et avant la session des Droits de l’Homme à Genève, une Cour d’Assise spéciale a été organisée à Kayes du 27 février au 17 mars 2023, qui a condamné sans surprises ce qu’on appelle soi-disant « nobles ou « maître » à des peines de prison lourdes  dont Faraba alias Founemoussou Fily Sissoko âgé de 60 ans à mort avec des balles du CSP dans son corps et levieux Fali Moussa SISSOKO âgé de 70 ans à 10 ans de prison. Comme cela ne suffisait pas la commission des Droits de l’homme des nations unies publie un rapport en demandant à l’Etat Malien d’élaborer une loi criminalisant l’esclavage par ascendance pour des soi-disant « maître » ou « nobles » malgré ce qui existe déjà dans les projets de constitution(article 4), de code pénal et de code de procédure pénal. Nous attirons l’attention des autorités de la transition que l’adoption de ces textes contribuera d’avantage à nous diviser qu’à résoudre le problème. Cela ne veut pas dire que nous sommes contre le projet de texte parce qu’il y a l’existence de l’esclavage par ascendance chez-nous. C’est parce que déjà la population de notre localité commence à interpréter de façon inquiétante ce qui peut germer d’autres foyers de tensions. Ce n’est pas plus d’un siècle après l’abolition de l’esclavage par le colonisateur Français et 63 ans d’indépendance qui s’ajoute à la ratification des traités et conventions internationaux que le Mali doit pouvoir se réveiller sous la pression de l’occident. Nous-nous portons en faux contre les rapports publiés sur l’existence de l’esclavage par ascendance dans les cinq communes du Nord de Bafoulabé car, aucun de ces auteurs n’a daigné été sur le terrain pour enquêter notamment ni la CNDH et le nommé Aliou Tin. Nous avions tenté de rencontrer AliouTin pendant qu’il était au Mali avec notre avocat Me Mahamadou Traoré, il nous a refusé le rendez-vous. Nous leur demandons de nous montrer dans quelle partie des Communes du Nord de Bafoulabé qu’on empêche les esclaves par ascendances d’aller à l’école, au centre de santé, au marché ou même à la mosquée et au terrain de sport. Et pourtant ceux qui se réclament victime de l’esclavage par ascendance sont en majorité nos représentants au Conseil communal, au Conseil de Cercle etc. Nous souhaitons ardemment que l’Etat prend à bras le corps cette problématique d’esclavage par ascendance en mettant en place une commission composée des membres du Conseil National de la Transition (CNT), le Département en Charge de la Réconciliation, le Haut Conseil Islamique, la RECOTRADE, le Conseil Economique Social et Culturel (CESC), les Protestants et les Catholiques afin de résoudre définitivement ce problème. Comment peut-on parler de viol sur la femme d’autrui et d’appropriation volontaire chez-nous en majorité musulman. Mais, en réalité, le CSP, veut changer le cours de l’histoire puisque chez-nous, comme partout au Mali d’ailleurs, les liens de mariage, la chefferie du village et le choix de l’imam sont règlementés par les us et coutumes mais surtout la loi.

 M. Bakary Sissoko, Chef de village d’Oussoubidiagna, 

Chef de canton de Tomora et représentant des

Chefs Coutumiers des cinq Communes du Nord de Bafoulabé

 

Le Malien

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance