La Direction des relations publiques des armées accumule les impairs à force de s’éloigner de la vocation mutique d’une armée.
Par-delà la surmédiatisation des opérations antiterroristes, la Dirpa patauge manifestement sur le terrain glissant de la communication de crise. En la matière, le silence est souvent plus préférable que la manipulation de l’information à faire perdre la face ou encore l’excès de commentaire à friser la délation.
La Dirpa est tombée dans le premier travers en étant contrariée par ses faux bilans sur Tessit, puis dans le second en s’employant à redresser la barre par trop d’explications. Son premier responsable, le colonel Dembelé, s’en est ainsi donné à cœur-joie au point de verser dans les lapsus lourds de conséquences. Lors de son point de presse sur la perte des 42 militaires, il a en effet présenté, à force de démonstrations savantes, l’épisode de Mourah comme une bavure que l’armée avait voulu vaille que vaille éviter à Tessit. «Ils allaient nous faire rééditer notre exploit de Mourah en exaction sur les populations», a-t-il expliqué devant un parterre de journalistes, admettant du coup qu’avec les FAMa les exactions sur les populations civiles ne sont guère exclues.
Un lapsus qui intervient par ailleurs dans la foulée dès suspicions qui pèsent sur les forces maliennes à l’échelle internationale de refuser l’accès d’enquêteurs indépendants à Mourah à cause de possibles exactions
Rassemblées par la Rédaction
Source: Le Témoin