Il est l’objet de toutes les attentions et débats au Mali. Aussi attendu que décrié, le projet de future Constitution, présenté par Assimi Goïta le 27 février, divise. Élément clé du vaste chantier de réformes invoqué par les militaires pour justifier leur maintien à la tête du pays jusqu’en février 2024, le texte est devenu la condition sine qua non d’un retour à l’ordre constitutionnel après le putsch d’août 2020.
Inchangée depuis 1992, la Loi fondamentale avait, jusque-là, résisté à trois coups d’État et à plusieurs tentatives avortées de révision au fil des années. Pourquoi Assimi Goïta s’attelle-t-il donc à un tel chantier ? Si le président de la transition y voit « l’aboutissement d’un processus de renouveau démocratique », d’autres dénoncent sa volonté de rester au pouvoir.